Je le* retrouve ENFIN! [Bill x3]

Mesdames et Messieurs,
Vous arrivez à destination du vol en provenance d'Allemagne.
Il est 18h34, heure locale et la température est de 15°.
Nous espérons que vous avez passé un bon vol et vous souhaitons un excellent séjour.

J'entrouvris lentement mes yeux, pour ne pas me brusquer. Alors ça y est, je suis arrivé. Ma nouvelle vie débute enfin, ma vraie liberté me tend les bras. Quel bonheur!
Je soupirai doucement et m'étirai en prenant soin de ne pas frapper mes voisins de sièges. Puis je me levai, pressé de me dégourdir les jambes. Il faut dire qu'après environ dix heures de vol, on se voit un eu engourdi.
Après une toute petite marche, je me retrouvai dans le hall principal. Woua, le monde! Impressionnant. Je me sens tout petit soudainement.. Bref, on s'en fout Tom, bouge-toi et vas chercher tes valises V_V.
Je me dirigeai donc vers "l'accueil" des valises et cherchai les miennes du regard. Je les trouvai plutôt rapidement et avec grand soulagement, je constatai que ma housse de guitare contenant mon instrument était bel et bien là. Je pris donc toutes mes affaires -qui consistaient en trois grosses valises, ma guitare et un sac à dos- et me frayai un chemin à travers la masse de gens pressés pour me retrouver dehors.
Il faisait plutôt chaud pour un début de mois de mars, je n'eus même pas besoin de plongé dans mes affaires pour sortir ma veste: mon sweat par dessus mon tee-shirt me suffisait largement.
J'attendis quelques minutes sur le bord du trottoir en attendant un taxi. Pour mieux passer l'attente, je me grillai une cigarette que je fumai doucement, recrachant la fumée blanche l'air détendu. Puis un taxi arriva. J'écrasai donc le mégot avec mon pied et m'engouffrai dans la voiture après avoir aidé le chauffeur à mettre toutes mes affaires dans le coffre.
Après un petit quart d'heure de route, l'homme me déposa devant un hôtel avec mes nombreuses valises. Ce fut en me claquant le dos que je parvins à la réception pour demander une chambre. La chambre 384. Heureusement, un hôtelier s'occupa de monter mes affaires dans ma chambre. je décidai de ne pas m'y rendre tout de suite pour la simple et bonne raison que je crevais de faim. Je déteste la nourriture servie dans les avions, et je n'ai donc rien mangé depuis mon départ d'Allemagne. Je pris donc ma clé et sortis de l'hôtel à la recherche d'un lieu sympa où manger.
Je tombai par grand bonheur devant une pizzeria. Mmm moi qui adore les plats italiens, je vais prendre un malin plaisir à me rassasier. Je rentrai donc et m'installai à une table dans un coin du restaurant. Un serveur vint tout de suite et prit ma commande: une pizza quatre fromages avec comme boisson, une simple bière. Bin oui, faut bien fêter mon arrivée ici drunken

.
Je ne dus pas attendre longtemps avant que le serveur m'amène ma bière, me précisant que la pizza arrivera dans une dizaine de minutes. Je lui souris et acquiesça puis il repartit à son travail, me laissant ainsi boire une gorgée de ma boisson. Je lâchai un petit soupir de plaisir. Je me sentais enfin libre, enfin...

C'est fou ce qu'on s'ennuit dans cette ville où aucun chat ne traine. Et pourtant, pour rien au monde Bill ne quitterait cet endroit. Il s'y sentait tellement bien, tellement libre. Ici, il avait fait la connaissance de plusieurs personnes sympathiques mais malheureusement, il n'avait pas crée de liens assez forts pour avoir plus d'affinités avec eux.
Quoi qu'il en soit, une nouvelle journée venait de se lever. A vrai dire, elle était levée depuis un moment déjà mais monsieur Kaulitz n'avait pas voulu se lever avant que son reveil n'affiche 11h00.
Le passage à la salle de bain fût long, très long. Le temps de prendre une bonne douche, de se maquiller correctement, de se lisser les cheveux.
Ceux qui ne connaissent pas l'androgyne ne peuvent pas savoir à quel point il est un calvaire le matin. Il aime plaire, il aime être beau et tant qu'il ne se plait pas, il recommence. C'est donc mèche par mèche qu'il termina son lissage.
Parfait.
Il se trouvait parfait.
Y'a t-il une honte à être un peu prétentieux? Non. Aucune. Bill est légèrement prétentieux et il assume pleinement.
Il faut dire qu'avec ses fans, toutes ces filles et tous ces hommes qui lui courent après, difficile de ne pas avoir quelques soupçons sur une physique, dirons-nous, parfaitement parfait.
Après son petit moment d'intense reflexion sur sa beauté, le brun sortit de sa salle de bain pour aller manger un morceau. Et mince, à force de passer son temps à acheter des vetêments, des bijoux, du maquillage, Bill avait complètement oublié d'acheter le plus important. Et ça, son ventre le lui fit rapeller. Tant pis, ou plutôt tant mieux, ça sera donc une pizza ce midi.
Il prit alors ses clés, les mit dans sa poche, son téléphone de la même façon et sortit de chez lui. Manque de bol, décidement, sur le chemin il croisa un de ses voisin complètement débile qui ne pensait qu'à inviter Bill à manger chez lui. Pourquoi? Bonne question. L'androgyne mit donc un moment à s'en débarasser, quoi qu'il ne réussit qu'en fin d'après-midi. Tellement agacé par ce jeune homme, l'androgyne avait fini par accepter de passer la journée avec lui. Quel galère ce type.
Et la pizza alors? Le ventre de Bill l'a réclame encore donc il se rendit, enfin, à la pizzeria du coin. Il s'installa à sa table habituelle et attendit que le serveur lui amène sa commande. Ce dernier connaissait bien l'androgyne, il lui amena donc "comme d'habitude".
Le brun soupira profondément et sortit son portable. Il avait envie de parler à son frère, celui qu'il aimait tant..

J'étais en plein "regardage" des rues par la fenêtre quand le serveur m'amena ma commande. Je le remerciai en souriant puis m'attaquai directement à ma pizza. Je mourrais de faim. Normal avec mes dix heures de vol dans le ventre sans rien manger, non?
Je mangeai donc doucement mon plat, en savourant les saveurs qui s'offraient à moi. Mmm, c'était trop bon. Elles étaient aussi bonnes que celles que maman nous faisait à Bill et moi quand nous vivions encore sous le même toit.
Bill... en pensant à lui, mon estomac se retourna. En venant vivre ici, je me suis ôté une grande partie de mes chances de le revoir un jour, car oui, celui que j'aime tant, celui que j'aime le plus au monde était encore en Allemagne, chez ma mère.
T'es vraiment le roi des nuls Tom..
La sonnerie de mon portable me sortit de ma rêverie et me fit sursauter. Je portai une de mes mains sur ma poitrine pour me calmer. Oui, j'avais eu peur V_V. Bref, après m'être légèrement calmé, je sortis mon portable de la poche de mon jean baggy. Je regardai le prénom qui clignotait sur l'écran.. c'était lui*, c'était Bill, mon frère. Un large sourire s'étala sur mes lèvres.
Décidé à ne pas déranger les gens qui étaient également venu dîner, je me levai et sortis de la pizzaria pour m'adosser à un lampadaire. C'est en marchant que je décrochai, tout content de pouvoir l'entendre.

- Billouuuuuuuuuuuu!

J'avais hurlé fort sans m'en rendre compte. Comment ce fait-il que je le saches? Simplement parce que plusieurs personne de la pizzeria ont tourné leur regard vers moi. Je grimaçai et parlai à nouveau normalement.

- Ca fait du bien de t'entendre. Comment tu vas?

Rien qu'en entendant sa voix, je me sentis partir dans un autre monde. Il me manquait tellement qu'à chaque conversation téléphonique, je voyageais avec lui, comme si je l'avais en face de moi.

Bill ne pût qu'être heureux d'entendre que son frère décrocha enfin. Il avait voulu le joindre toute la journée mais ce dernier n'avait pas daigner décrocher, sûrement l'avion. Bien que l'androgyne ne soit pas au courant de son arrivée.
Son coeur battait très vite, son estomac se retourna également, il tremblait même quelque fois. Ca lui faisait souvent cet effet là quand il savait qu'il allait discuter avec son frère, sûrement pendant des heures entières.
Il s'apprêtait à lui répondre mais il entendit un hurlement. Juste le son, pas les mots exactes qui avaient été prononcés. Curieux comme il était, le brun se leva, passa devant le serveur qui lui apportait sa pizza et se mit à regarder dans la même direction que les autres personnes.
En voyant la personne adossée contre un lampadaire, un flash apparût dans son esprit. Tom... Il le voyait comme avant, près de lui. C'était encore au moment où les deux inséparables pouvaient se toucher, se serrer dans leur bras.

-Salut Tom.

Il avait enfin répondu. Malgré tout, une sensation bizarre lui faisait perdre ses moyens. Il tremblait et se sentait transporté ailleurs, dans un endroit qu'il ne connaissait absolument pas.

-Ca va..Et toi?

Quitte à passer pour un taré, il voulait en être sûr. Après tout, cette sensation, il ne l'a ressentait pas pour rien. Ce jeune homme n'était certainement pas sn frère mais alors pourquoi cette impression. Il délirait sûrement, peut être à cause du manque qu'il ressentait. Son frère lui manquait tellement, il le voyait partout, il l'entendait sans cesse.

-Tom...où que tu sois, retourne toi s'il te plait.

*M'prend pas pour un fou..*

Inutile de dire qu'il appréhendait.

Sa voix, sa voix, sa voix... cette voix que je n'entends plus qu'à travers un combiné depuis 3 ans maintenant. C'est affreux.. comme il me manque.. je donnerais n'importe quoi pour l'avoir en face de moi. N'importe quoi.. vraiment!
Heureusement, tous les souvenirs que je garde de lui sont tous bons. Nous avons traversés tellement de choses ensemble, nous étions toujours là l'un pour l'autre, il était mon seul confident, mon meilleur ami.. et encore plus.
Il me manque tellement..
Je souris de plus belle quand il me répondit. Cela me rendais toujours ainsi quand je l'entendais: bizarre mais tellement bien. On pourrait dire qu'entendre sa voix était devenue ma drogue, car oui, depuis 3 ans, nous nous sommes appelé tous les jours, sans exception. Même si ce n'était que pour deux minutes, nous nous appelions quand même. C'est beau hein? *CHBAF* V_V Chut Tom..

- J'vais bien oui. J'viens d'a...

Je n'eus même pas le temps de terminer ma phrase, mon jumeau m'avais coupé la parole.
Me retourner? Hein? Mais.. pourquoi cela? À quoi cela lui servirait que je me retourne? Peut-être y avait-il un problème de réseau ou je sais pas trop quoi..
Bref, je m'exécutai, tête baissée. Une main glissée dans la poche de mon jean, je shoota dans un petit caillou qui trainait. Puis je redressai la tête et demandant:

- Voilà j'me suis tourné.. mais pourquoi tu voulais que je me..?

*SCHRAAAK* Un coup de tonnerre en plein coeur. En relevant la tête, j'aperçus un jeune homme au travers de la vitre de la pizzeria. Ce visage m'était si familier, je l'avais tellement vu auparavant, j'en avais tellement rêvé, j'avais tant espéré le revoir un jour, il me manquait tant.. mon frère. J'étais sure que c'était lui, bien qu'en 3 ans, il aie changé.
Bouche bée, mon coeur battait à mille à l'heure. Je croisai son regard et mon estomac se retourna. Je sentais les larmes me monter aux yeux. J'arrivai tout de même à dire:

- B.. Bill... s'te plait, dis-moi qu'je rêve..

Le coup de tonnerre que Tom avait reçu en plein coeur, Bill avait reçu le même. 3 ans...Personne ne peut s'imaginer à quel point c'est douloureux. Se parler derrière un putin de téléphone, se raconter sa vie derrière un foutu portable, se consoler sans même pouvoir se serrer dans les bras. C'est certainement arrivé à plusieurs personnes sur cette planète mais peu de jumeaux. Aucun ne peut vivre sans son double, un être aussi proche de soi. Et pourtant, si Bill est encore là, c'était parce qu'il gardait espoir qu'il le reverrait un jour. Et pourquoi pas aujourd'hui? Après tout, ce jeune dreadé ne lui faisait pas cet effet là pour rien. L'androgyne ne croyait pas au coup de foudre alors déjà, ce n'était pas ça.

Quoi qu'il en soit, il ne répondit pas à la phrase non terminée de son frère. Il gardait son regard fixé sur le jeune homme adossé contre le lampadaire. Il s'était retourné au même moment où Tom lui avait dit qu'il le faisait. Et Bill, malgré la distance, avait vu ses lèvres bouger.

-Tom...

Sa voix s'était faite trop tremblante. La probabilité que ce soit son jumeau juste devant lui augmentait au fur et à mesure mais imaginez une seule seconde qu'il se soit trompé. Il souffrirait tellement, il retomberait de haut...

-Je..J'ai, j'ai vu tes lèvres prononcer mon prénom.

Le bel androgyne se recula doucement puis finit par se retourner pour enfin traverser le hall et se diriger vers l'extérieur. Les larmes aux yeux, le coeur extrêment rapide, il raccrocha, comme ça, sans rien dire. Cependant, il n'en resta pas là, il franchit la porte et s'approcha de ce mystérieux jeune homme qui, au fond de lui, il le savait, était son frère.

Je n'en croyais pas mes yeux. C'était simplement impossible. Je ne pouvais pas le voir devant moi, non, il était en Allemagne avec ma mère, pas ici.

*Arrêtes Tom.. tu t'fais du mal pour rien..*

Je sentais en effet mon coeur se tordre comme une éponge que l'on aimerait vider de son eau. Ou pire, c'était comme si on me plantait la lame froide d'un couteau en plein coeur. Je sentais les larmes de sang dégouliner à l'intérieure de mon corps, le long de mes côtes.
Je baissais la tête en soupirant doucement. J'entendis mon frère parler faiblement de l'autre côté du fil. Mais qu'est-ce qui lui arrivait?

- Bill...

J'entendis ensuite sa dernière phrase. Il avait vu mes lèvres.. de quoi? Mais.. ça voulait dire quoi ça? Je relevai subitement la tête.

- Mais, de quoi tu parles? Bill!

Trop tard, il avait raccroché. Je fis de même, gardant le combiné dans ma main, et regardai à nouveau au travers de la vitre. Mais plus rien, il avait disparu.
Le coeur hurlant de douleur, je m'approchai de la baie vitrée et appuya ma main libre dessus. Je collai presque mon front contre et regardai au travers, les yeux plissés. Mais rien..
J'avais surement halluciné, comme beaucoup d'autre fois. Oui, cela m'arrive très souvent de voir mon frère, ou plutôt son image. Et à chaque fois, cela me fait mal, comme maintenant.
Je soupira et sans détourner mon regard, je rappelai mon jumeau, tenant tout de même à savoir ce qui lui était arrivé et ce qu'il avait voulu entendre par sa dernière phrase.
Le "bip" 'attente m'était insupportable. Je me vis même à murmurer:

- Réponds Bill.. s'il te plais.. réponds...

Le beau brun n'avait pas réussi à garder son téléphone à son oreille. Ce jeune homme dehors la fascinait presque, il ne pouvait pas repartir ou le laisser filer sans avoir entendu le son de sa voix. Il fallait absolument qu'il l'aborde. C'était son jumeau il en était persuadé mais...si jamais il y avait une infime chance pour qu'il se soit trompé? Qu'est ce qu'il ferait...? Il serait trop détruit, il souffrirait trop pour rappeler son frère et lui annoncer le faux-espoir qu'il s'était fait, comme ça arrivait bien trop souvent.
Il sortit donc de la pizzeria et s'avança vers le dreadé qui lui, était tout contre la fenêtre. Alors lui aussi cherchait l'androgyne? Ou ce n'était qu'un adolescent en manque de sexe et qui cherchait une fille à mettre dans son lit...? Trop d'hypothèses.
Bill devait maintenant prendre son courage à deux mains, il n'était qu'à quelques mètres de "son frère", il y était presque. Plus il avançait et plus les battements de son coeur accéleraient, plus sa respiration se faisait rapide mais aussi, ses larmes, qui montaient sans cesse, menaçant de glisser le long de ses joues creuses à n'importe quel moment.
Moins d'un mètre les séparaient, Bill était juste derrière le dreadé. Il tendit un bras mais s'arrêta aussitôt.

- Réponds Bill.. s'il te plais.. réponds...

C'est lui...C'était sur alors?
Son coeur se retourna.
L'androgyne risquait vraiment de passer pour un taré mais tant pis. Ca ne serait pas la première fois qu'il se trompe de personne.

-Tom...J'répondrais pas.

J'étais toujours collé à la vitre de la pizzeria à regarder en travers en tentant de revoir ce visage qui 'avait bloqué peu de temps avant. C'était lui.. non Tom, ce n'était pas lui. Ca te fait le coup à chaque fois, tu le sais bien. Combien de fois ai-je interpeler des personnes dans la rues en pensant, en espérant que c'était mon frère? Pfff, je ne compte même plus..
Le coeur lourd, je soupirai. Je me sentais déchiré. Déchiré de savoir que jamais je ne le reverrai, plus jamais je ne pourrai le serrer contre moi, entendre ses rires, sentir son souffle.. tout ça, c'était à rayé de ma vie. Je ne le verrai plus..
Je venais de murmurer mon "Réponds Bill.. s'il te plais.. réponds.." et venais de soupirer une nouvelle fois. Pourquoi il ne répondait pas? Ca devait encore être un problème de batterie ou un truc dans le genre.

-Tom...J'répondrais pas.

Et là, *SCHRAAAK* , un deuxième coup de tonnerre en plein coeur. C'était sa voix, je la reconnaitrais entre mille. C'était lui.. lui.. lui...
Ma main posée sur la vitre se crispa et mon front alla directement trouvé appuis contre la paroi de verre. Ma respiration s'accéléra, mon coeur aussi. Je sentais que mes mains devenaient moites, je ne savais plus quel chemin prendre. Il* était derrière moi.. Mais c'était impossible.. Et pourtant, je sentais sa respiration dans ma nuque, bien qu'il ne soit pas collé à moi.
Malgré tout, je me retournai doucement pour ensuite rencontrer son regard, ce regard auquel je n'avais pas arrêté de penser pendant ces 3 longues et pénibles années loin de lui. Mes yeux s'entre-ouvrir.. non, je rêve, c'est une hallucination, comme toujours, ce n'est pas mon jumeau, c'est pas possible.

- Bill.. non.. c'est.. c'est pas possible..

Je n'arrivais même plus à parler tellement ma gorge était serrée, tellement mon coeur avait accéléré dans ses battements.

Non, ce n'était pas possible. Il* venait de le dire et pourtant...Pourtant si. Malgré tous les échecs que Bill avait enduré, malgré toutes les tentatives effectuées pour retrouver son frère. Malgré tout ça, il avait finit par le retrouver. Par hasard certes, mais il était là, devant lui, les yeux plongés dans les siens.
L'androgyne n'avait plus aucun doute maintenant qu'ils se regardaient. C'était ses* yeux, ses yeux dans lesquels il voulait se voir. Son* regard, il le reconnaitrait en mille. Il n'y avait que Tom pour le regarder de cette façon. Tout comme il n'y avait que Tom pour le mettre dans un état tel que celui ci, aussi perdu.

-Tom..

Une fois de plus il prononçait son prénom. Depuis le coup de téléphone il ne faisait que ça, depuis leur séparation il ne faisait que ça. Son jumeau l'obsèdait totalement. Il ressentait un manque incomparable.

-J'en ai tellement rêvé.

Ah ça oui, les rêves de l'androgyne étaient tous fait de la même façon. Il n'y avait qu'une série de rencontres ou plutôt retrouvailles totalement différentes. Dans une piscine, dans un centre commerciale. Il avait tout imaginé. Et là, dans cette pizzeria...tout allait enfin reprendre.
Bill n'attendit pas plus longtemps, il s'approcha de son frère et lui sauta littéralement dans les bras, en pleurs. Il le serra contre lui avec une force inconsidérable. Plus jamais. Jamais, il ne voudrait être encore arraché à lui.
Ses pleurs, de joie, ne s'arrêtaient plus, il était beaucoup trop heureux.

[HJ: Ooooh, c'est trop touchant Sad

]

Ses yeux noirs cernés de maquillage, sa bouche finement dessinée, son grain de beauté, son piercing.. son visage. Ce visage qui avait hanté mon esprit pendant trois ans. Je le voyais enfin en face de moi. C'était comme dans mes rêves, ces rêves qui se succédaient où je ressentais le bonheur de le revoir. Et là, c'était la vie réelle..
Il prononça encore mon prénom, et c'est la que le vrai déclic se produisit dans ma tête: sa façon de dire mon prénom me faisais toujours le même effet. Mes battements de coeur accélérèrent encore, je tremblais tellement j'étais heureux de le voir. Mon coeur allait éclater, il ne tiendrait pas longtemps.
J'aurais souhaiter répondre à mon double mais il m'avait déjà sauté au cou. Et là, là je me sentis revivre. Oui c'est bien le mot.. loin de lui, je vivais comme un mort. Et là, je revoyais enfin la lumière.
Je ne me fis pas prier pour passer mes bras autour de sa taille et de le serrer le plus fort possible contre moi. Je fermai mes yeux pour les crisper et laissai libre choix à mes larmes de couler.

- P'tin.. Bill...

Mon frère, celui qui me faisait vivre. Je le revoyais enfin. C'était simplement.. la plus belle chose que l'on pouvait m'apporter.
Je nichai ma tête dans son cou, laissant mon souffle caresser sa peau et mes larmes retomber sur son épaule. Mon Dieu, je crois que je ne m'étais jamais sentis aussi heureux de ma vie.

- Je.. j'y croyais plus. J'pensais qu'on serait séparés pour toujours..

[HJ : Trop ]

Ce n'était plus des larmes qui s'échappaient des yeux noirs de l'androgyne, c'était des sanglots. Des sanglots qu'il ne contrôlait pas du tout, tout comme sa joie qui explosait dans son ventre, dans sa poitrine. Son coeur battait tellement vite qu'on pourrait croire qu'il pourrait lâcher à tout moment.
Les bras encerclant son cou, le poid que mettait Bill sur son jumeau était tellement fort qu'ils se retrouvaient tous les deux, plaqués contre la vitre qui bordait la pizzeria. C'était comme si Bill voulait entrer dans le corps de son jumeau, étouffer de lui littéralement. Bill nicha sa tête dans le cou de Tom et y déposa plusieurs petits baisers.

-J'y ai..toujours cru...

Jamais Bill n'avait perdu espoir. Jamais il se passait une journée sans que l'androgyne pense à croiser son frère dans la rue. Il y avait toujours cru, contrairement à Tom qui, apparemment, avait perdu l'espoir. Il faut dire que 3 longues années s'étaient écroulées depuis leur séparation et ça se comprenait.

-Tom..si tu savais comme tu m'as manqué..J'ai pas arrêté de penser à toi..

Tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes et ainsi de suite. C'était comme si Tom était la vie de Bill du début à la fin.

[HJ:

xD]

Je sentais son corps frêle trembler contre mon propre corps. Moi, j'étais littéralement plaqué contre la vitre, mais peu importait. Les gens pouvaient penser ce qu'ils voulaient, je m'en foutais complètement. J'étais trop heureux pour penser au regard des autres..
Je le serrais contre moi comme je ne l'avais jamais fait. J'avais envie d'étouffer de lui tellement il m'avait manqué. Respirer son odeur, entendre sa voix, sentir sa peau contre la mienne.. tout ce que j'avais attendu pendant si longtemps. Tout ça allait enfin refaire surface dans ma vie.
Il y avait toujours cru.. je sais qu'au fond de moi, une partie continuait d'y croire encore. Mais au bout de trois ans, je commençais vraiment à croire que je ne reverrai jamais mon frère. Et le voilà, ~~devant~~ contre moi.
Je n'ouvrit pas mes yeux, les gardant crisper. J'avais tellement peur de les ouvrir et de constater que je rêvais une nouvelle fois. Mes larmes glissaient sur mes joues sans compter pour aller rencontrer l'épaule de mon double. J'étais tellement heureux. C'était un véritable feux d'artifice qui s'échappait de mon coeur en ce moment.
Sentir ses lèvres dans mon cou me fit frissonner. Frissonner de quoi? De joie? Pfff j'en sais rien et j'm'en contre-fiche. Ce qui compte, c'est que l'on soit de nouveau ensemble, lui et moi.
C'est en gardant ma tête glissée dans son cou et toujours en pleurant de joie que je lui répondis:

- J'avais l'impression de plus vivre.. c'était horrib'.. papa voulait pas me laisser partir..

Je soupirai. Dieu sait tout ce que j'aurai donné pour partir revivre chez ma mère, avec Bill. Ma mère, elle ne comptait pas vraiment. C'est peut-être salaud à dire.. mais j'ai toujours vécu pour Bill. Pour personne d'autre.

- J'aurai donner.. n'importe quoi.. pour rentrer..

Oui, rentrer chez moi. Car chez notre père, ce n'avait jamais été chez moi.

[HJ: eh t'as vu? mon post: 21h11, ton post: 21h22 et mon post: 21h33 xD]

[HJ : Trop fortes xD]

Tom avait l'impression de ne plus vivre? Tout comme Bill. Ce dernier passait tout son temps pendu à son téléphone. Il appelait son jumeau sans cesse, il attendait ses coups de téléphone, il lui envoyait des messages. C'est comme s'il vivait à travers le virtuel. De toute façon, il ne vivait pas autrement...Bill ne vivait que pour son frère. Personne d'autre ne le retenait. Sa mère était adorable, une mère en or comme il en existe peu mais, elle a osé les séparer et ça, l'androgyne lui en voudra éternellement.
Il garda ses yeux fermés un long moment, sans cesser de pleurer de joie. Il lui faudrait encore quelques minutes avant de s'en remettre totalement et encore... il y aurait toujours cette émotion, cette sensation de vivre à nouveau.

-On ne les laissera pu faire. J'veux pu jamais être loin de toi.

Il recula un moment son visage, ouvrant alors ses yeux, et regarda son frère. Son étreinte n'était pas moins forte, il le serrait toujours très très fort contre lui. Il ne voulait pas le lâcher, pas maintenant...3 ans loin de son jumeau ne se rattraperait pas comme ça mais justement...il voulait commencer à rattraper le temps perdu, dès ce moment même.

-Je t'aime...J't'aime si fort..

L'Amour fraternelle était plus fort que tout pour l'androgyne. L'amour qu'il portait à son frère, surtout, était plus fort que n'importe quoi d'autre. Tom était toute sa vie..
Bill lui adressa un mince sourire puis passa ses pouces vernis sur les joues du dreadé, essuyant ses larmes au passage, sans cesser de le regarder.

Alors c'était ça qu'on appelait réincarnation ou c'est moi qui disjoncte? Non, j'ai toute ma tête, je le sais bien. Chacun à sa propre définition de la réincarnation et la mienne consiste en ce jour, ce moment là. Revoir mon jumeau, pour moi, cela signifiait revivre, donc réincarnation.
J'avais tellement attendu un jour pareil que là, j'avais de la peine à y croire. Bien que je sois tout ce qu'il y a de plus athée, je levai les yeux au ciel après les avoir enfin ouverts, et je murmurai un simple "Merci", comme un croyant. Oui, je remerciai le ciel de m'avoir rendu mon frère, Pfff, n'importe quoi Rolling Eyes

. Mais bon, là, je suis ému, dans tous mes états, alors pardonnez-moi.
J'étais tellement bien, là, dans ses bras. Cela me rappelai le jour de notre séparation. Mon père et moi devions prendre le train pour aller chez lui. C'était simplement impossible de nous séparer, Bill et moi. On s'étreignait le plus fort que l'on pouvait en pleurant. On ne voulait pas se séparer, c'était trop dure. Nos parents avaient dut nous séparer: mon père me tirait le bras alors que ma mère faisait de même avec Bill. Je me rappelle encore des derniers paroles qu'il m'avait dite ce jour là, alors que nous nous éloignions petit à petit, tirés par nos parents.. *M'oublie pas grand frère.. m'abandonne pas!* Comment voulait-il que je l'abandonne? J'aurai donné n'importe quoi pour passer ces trois années près de lui.

- J't'abandonnerai jamais Bill, j'te l'jure!

Je ne sais pas si le message en rapport au passé passera du côté de mon frère, mais bref.. c'était dit.
Je laissai Bill éloigner son visage, ce qui nous permis de nous regarder yeux dans les yeux. Ses yeux si noirs, les seuls dans lesquels j'aimerai me noyer, ceux dans lesquels je veux voir notre avenir à lui et à moi.
Un maigre sourire apparut sur mon visage quand j'entendis ses "Je t'aime" et mon coeur bondis une énième fois dans ma poitrine. Ces mots là, je ne les ai entendu qu'au travers d'un téléphone pendant trois ans, et là je les entendais pour de vrai. Cela me faisait tellement de bien.

- Je t'aime aussi Billou.. plus que tout au monde..

Je portai une de mes mains sur sa joue pour la lui caresser tendrement, sans lâcher mon étreinte, et essuyer ses larmes qui avaient emporté une partie de son maquillage. Il était tellement beau.. il avait un visage d'ange. Mon frère.. mon deuxième moi.
J'étais toujours collé contre la vitre de la pizzeria et les gens derrière nous regardaient vraiment étrangement, je le sentais. Et alors? Ils n'ont jamais vu deux frères se retrouver? Même au cinéma? Pfff, pitoyable xD.

Ils se l'étaient pourtant déjà promis. Déjà enfants, les jumeaux étaient inséparables, ils avaient déjà pensés à vivre ensemble, s'aimer comme personne ne pourrait les aimer. L'idée d'être séparé leur avait toujours fait peur et pourtant, il y a de celà 3 ans, leur pire cauchemard s'était réalisé. Ils avaient été arrachés l'un à l'autre.

-T'as pas interêt. J'ai trop besoin de toi!

Tom ne s'imaginait même pas à quel point ça avait été dur pour l'androgyne d'affronter la vie seule. Sa mère était là oui, mais pas au lycée, ni aux mêmes endroits que son fils. A l'école, étant plus jeune, les autres élèves embêtaient toujours Bill. Et heureusement, Tom était toujours là pour le défendre et remettre les autres à leur place. On dit toujours que dans les jumeaux, il y a un soumis et un dominant, un plus fort que l'autre. Le dominant, l'homme fort, c'était Tom, Bill lui, était beaucoup plus faible mais avec son caractère bien trempé aussi. Seulement, physiquement, et même moralement, il n'avait pas la force de se battre. Il n'avait pas la force de se défendre. Ca le pesait beaucoup parce que justement, sans le dreadé, sa vie avait été un enfer.

-Oh oui moi aussi, tu peux en être sur. Je t'aime bordel... Je t'aime..

Et il lui repeterait sans cesse s'il le fallait.
Entendre Tom lui répondre la même chose le mettait dans tous ses états. Ca faisait tellement longtemps qu'il rêvait de pouvoir l'entendre à nouveau lui dire ses mots qui faisaient battre son coeur.
Le beau brun posa délicatement ses lèvres sur le front de son frère puis desserra petit à petit son étreinte. Il le serrait avec une force tellement incroyable qu'il commençait à ressentir des picotements au niveau de ses petits bras.

Non Bill, ne t'en fais pas. Jamais je ne te laisserai! Je t'aime bien trop pour ça. T'abandonner est simplement impensable pour moi. On a déjà été séparé trop longtemps, maintenant on est ensemble, et pour de bon. Je lui souris tout de même légèrement et laissa un murmure glisser entre mes lèvres.

- Je te le promet Bill.

*Moi aussi j'ai besoin de toi..*

Pourquoi je ne l'ai pas dit tout haut? J'en sais rien, on s'en ficher, merde! Mon frère est là, c'est tout ce qui m'importe. Lui et moi, mais lui en premier. Il aura toujours la première place à mes yeux, dans mon coeur, dans ma vie.
Je repensai soudainement à ses longues années loin de lui. Je me rappelle surtout ces longues nuits d'orages où je ne trouvais pas le sommeil. Oui, j'ai la phobie des orages. Et avant, avant qu'on soit séparés, j'allais dormir avec Bill quand la tempête était présente pendant une nuit. Et là, je dormais. Mais pendant trois ans, chaque nuit d'orage, je n'ai pas fermé l'oeil. Je n'arrivais pas à m'endormir sans le sentir contre moi.
Ou autrement, le nombre de fois que je me suis fait renvoyé des cours parce que je ne suivais rien? C'est ce qui arrive à force de toujours penser à la personne qu'on aime et qu'on aimera le plus au monde. Je pensais toujours à lui, même quand je couchais avec des files.. mais ça, ça reste pour moi, je ne le dirait pas à Bill rabbit

[perveeeerse x3]. Oui, Bill, je l'avais tout le temps en tête, tout le temps..
Il me répète qu'il m'aime. Et moi alors? Comment je pourrais lui dire à quel point je l'aime? Car c'est bien ça le problème.. à force d'y avoir pensé, je me suis mis en tête que j'aimais mon double plus que je ne devrais. Mais ça, il ne le sait pas non plus. Personne ne le sait.. il n'y a que moi qui porte ce lourd fardeau.

- Je t'aime Bill...

*Mais plus que tu n'le crois..*

Je lui souris encore. Il était la seule personne à qui je ne me lasserai jamais de sourire. Tout ce que je fais, mes gestes, mes pensées, elles sont pour lui*, lui* et lui* seul.
J'appréciai le court moment où ses lèvres douces et chaude entrèrent en contact avec la peau de mon front. Je soupirai de bonheur. Ma main se glissa dans son cou et moi, je rapprochai mon visage du sien pour tendrement l'embrasser sur la joue.

Jamais Bill ne s'était senti aussi bien depuis ces dernières années. Il avait son frère dans ses bras, son coeur était à nouveau en mouvement régulier, comme si sa vie reprenait seulement maintenant. La deuxième moitié de lui venait d'être ajoutée. Le brun frissonna en sentant la main de son double se poser dans son cou. Déjà, il avait la main froide et en plus, c'était sa* peau contre la sienne, ses* gestes doux et précis. Il n'y avait décidement que Tom pour mettre l'androgyne dans cet état.
Il ferma lentement les yeux en sentant les lèvres douces de son jumeau se poser sur sa joue puis les réouvra ensuite, les yeux pétillants de bonheur.

-T'as les mains froides Tomi.

Tomi...La bonne époque...L'époque de leur enfance, celle où rien ni personne ne pouvait oser les séparer. Ils étaient si jeunes, si vulnérables.

*Flash Back*

-Tomi Tomi t'es où?
-Là mon Billou, qu'est ce que tu veux?

En ce moment même, les jumeaux sont dans le salon...Ils n'ont que 10 ans.

-Viens! On va dans le jardin.
-Encore?
-Mais il fait beau. Allez mon Tomi!
-Bon...d'accord. C'est bon que c'est toi hein.
-Ouii..

Inutile de préciser que le petit brun venait de sauter au cou de son frère pour ensuite l'entrainer dehors, en chantonnant doucement.

*Fin Flash Back*

L'androgyne lui souria tendrement puis laissa une de ses main vernie glisser jusqu'à une à Tom pour la prendre, délicatement.

-On va à l'intérieur? J'ai froid...

Bill souria une nouvelle fois puis tira doucement sur la main de son frangin pour l'inciter à le suivre jusqu'à l'intérieur où la chaleur est très agréable à supporter. Maintenant qu'ils s'étaient retrouvés, ils allaient pouvoir se raconter des tas de choses, même s'ils savaient déjà tout l'un de l'autre.

Je ne pouvais plus me retenir de sourire à présent. On m'avait rendu la plus belle chose au monde, à mes yeux, alors je ne pouvais pas tirer la tête. Ce ne serait pas.. logique xD.
Quand il me surnomma Tomi, on coeur exécuta un énorme bon dans ma poitrine. Tomi.. il n'y avait que lui qui m'appelait comme ça. Quand j'entendais ce surnom, je savais directement que c'était lui qui me parlait. C'était, en effet, la bonne époque, celle où tout allait bien, celle où nous étions encore ensemble.
Il me dit que j'ai les mains froides, ce qui me fit rire doucement. Je caressa son cou avec ma main en le regardant avec des petits yeux suppliants. Ca n'a aucune rapport, et alors?

- Les mains froides?

Je lui souris et relevai deux secondes ma tête pour constater qu'un épais rideau avait recouvert le soleil et le ciel bleu qu'il y avait avant. La pluie s'annonçait et en effet, la température avait nettement chuté, on n'était plus à 15°..
Je regardai à nouveau mon double et enleva ma main de son cou quand il m'attrapa l'autre pour me tirer en direction de la pizzeria. Il voulait rentrer, je n'était que d'accord. Il faisait froid et en plus, j'avais faim. Rappelons-le, cela fait plus de dix heures que je n'ai rien avalé.

- Oui.. fait froid, et en plus j'ai faim!

Je lui lançai un petit clin d'oeil complice puis nous retournions à l'intérieur.
Une fois dedans, j'allai chercher mon assiette et ma canette de bière pour aller rejoindre Bill à sa table. Je m'installai face à lui, sourire aux lèvre. J'étais vraiment trop heureux de le revoir, et cette fois pour de bon. Je lui souris, encore, et me sentis obligé de lui prendre la main. Je ne pouvais plus me lasser de sentir sa peau contre la mienne maintenant que je l'avais retrouvé.

- Bill.. dis-moi.. pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais venu habiter ici? Je croyais que tu étais encore chez maman..

Bin oui, il ne m'avait rien dit alors que moi, je l'avais informé de mon départ. Je ne lui avait pas précisé le lieu où je me rendais mais je lui avais indiqué que je quittais l'Allemagne.

Non seulement Tom a les froides mais en plus il ne les retire pas immédiatement du cou de l'androgyne. P'tit con va. ^^
Bill frissonna de plus belle quand la main du dreadé glissa pour se retirer enfin. Cependant, ses frissons disparurent bien vite, une fois confortablement installés à l'intérieur de la pizzeria. Ils étaient ensemble et ça, Bill avait du mal à le croire, c'était tellement incroyable, il en avait rêvé de ces moments là.
Tom était allé cherché son repas. Maintenant, ils allaient pouvoir discuter tranquillement. D'ailleurs, la première question que lui posait son jumeau le destabilisait quelque peu. Il serra un peu plus sa main dans la sienne et lui dit, légèrement tremblant : a cause du froid mais aussi de sa cupabilité. Il s'en voulait de n'avoir rien dis à son jumeau.

-Et bien...Tu m'as dis que tu quittais l'Allemagne, moi j'étais déjà ici seulement, à quoi ça aurait servi? J'me serais fais du mal en espérant que tu me rejoignes alors que ça paraissait trop impossible..

Il baissa un moment la tête vers la pizza qui commençait à refroidir. Il n'avait même plus faim. Ses retrouvailles avaient été tellement intenses qu'elles semblaient combler tous les besoins de Bill.
Quelques secondes plus tard, il releva les yeux vers ceux de son frère et "y plongea dedans". Il le trouvait beau, ça pouvait paraitre complètement narcisique puisque Tom est Bill et inversement mais c'était pourtant vrai. Le brun tendit sa main vers sa joue et la lui caressa tendrement, le sourire aux lèvres.

-Tu m'en veux pas hein?

C'est tout ce qu'il redoutait, c'est pourquoi il avait parlé en essayant lui même de se persuader.
Etant plus jeune, Bill allait toujours bien, du moment que son jumeau était avec lui. Il suffisait de regarder son visage. Il souriait sans cesse que on lui parlait de Tom, quand il l'avait au téléphone, quand il le voyait etc..

J'écoutai la justification de mon jumeau avec grande attention, et comme un con, je ne lui répondis rien tout de suite. Je ne sais pas pourquoi, surement l'émotion qui bouillonne en moi depuis que j'ai revu son visage.
Je serrai doucement sa main et la caressai délicatement avec mon pouce. Mes mains avaient retrouvé une température normale, Bill ne pourra plus se plaindre maintenant xD.
Quand il me demande si je lui en veux, je le regardai dans les yeux, ses yeux que j'aimais tant. Puis je lui souris doucement. Lui en vouloir? Bien sure que non. Je pense que jamais je ne lui en voudrait, que ce soit pour n'importe quoi.

- Comment veux-tu que je t'en veuilles Billou? On est de nouveau ensemble maintenant.. et c'est ce qui compte..

Les derniers mots de ma phrase, je les avais juste murmurer pour que lui seul puisse les entendre. De toute manière, toutes mes paroles, sans exception, étaient pour lui. Tout ce qui venait de moi était pour lui: ma respiration, mes larmes, les battements de mon coeur, mes pensées, ma vie.. tout!
Je n'avais même pas remarqué que, juste après que nous fûmes rentré, la pluie avait commencé à tomber. Mais là, un éclair fut là pour me le montrer. Le bruit parvint à mes oreilles et me fit sursauter. J'en lâchai carrément la main de mon frère. La respiration haltante, les yeux à moitié révulsés, je regardai dehors en m'agrippant comme un con à la table. J'le répète, j'ai la phobie des orages! --'

Oh oui c'est ce qui compte. Bill s'empressa d'acquiscer d'un signe de tête, un sourire plus large sur ses fines lèvres. Il les humidifia ensuite, sa petite manie depuis tout petit, puis lui répondit, tout doucement.

-C'est ce qui compte oui. J'suis tellement heureux.

Tellement heureux que l'androgyne pensait n'avoir besoin de rien d'autre. Tom était là, il pourrait même vivre dehors que ça ne changerait rien. Du moment que le dreadé était avec lui, tout contre lui.

L'orage se fit entendre si soudainement, un craquement violent. Bill, qui pourtant n'avait pas peur, ne pût s'empêcher de sursauter à son tour. Il savait très bien que Tom avait peur des orages, chacun sa phobie, lui c'est les araignées en priorité. Oui oui, le brun a beaucoup de phobies. Il est très peureux.
Le regard posé sur son frère complètement terrifié, Bill lui reprit la main et la caressa tendrement pour tenter de le détendre, bien que ce soit une tâche difficile.

-N'est pas peur grand frère, j'suis là maintenant.

Les mots de serviraient sûrement pas à chasser sa peur mais Bill ressentait le besoin de lui dire qu'il était là et qu'il le serait toujours dès à présent.
Il se leva un moment et se pencha par dessus la table pour aller lui déposer un baiser sur la joue. (Hey les gens derrière, on ne matte pas ce magnifique postérieur. xD)

Bill Kaulitz a écrit:: (Hey les gens derrière, on ne matte pas ce magnifique postérieur. xD)

[HJ: Aaaah, j'ai explosé de rire et y a mon frère, genre "Pourquoi tu rigoles?" Heu... xD]

J'étais heureux moi aussi. Ah Bill, si seulement tu savais.. je sais que si je t'aimais comme un frère, j'aurais été comme toi, juste heureux. Mais là, pour moi, c'est tellement plus.. j'aimerais tellement pouvoir t'en parler, mais c'est si difficile à accepter rien que pour moi déjà..

- Moi aussi je suis heureux.. même plus que ça..

Je lui souris.. mais sourire qui disparu bien vite quand l'orage se fit entendre.
J'étais complètement paniqué, comme à chaque fois. L'orage.. arrg comme je détestait ça. C'était limite si je ne crevais pas de peur à chaque fois qu'il y en avait un. Brrr, mein Gott!
J'avais toujours mes yeux grands ouverts fixé vers la fenêtre. Mon buste se soulevait au rythme rapide de ma respiration et je sentais mon coeur battre la chamade par la peur. Puis je sentis mon frère me prendre la main et l'entendit me parler doucement pour me rassurer. Cela m'avait tellement manqué, sa présence quand il y avait de l'orage xD. Nan, il m'avait manqué tout court.
Je serrai doucement sa main, avalant ma salive difficilement. Mais je me détendis au fur et à mesure, surtout quand je sentis les lèvres douces de mon double sur ma joue. Je tournai la tête pour le regarder et me calmai gentiment. Je lui souris très légèrement et murmura:

- T'as pas oublié à ce que je vois..

Non, il se rappelait que j'avais peur des orages.. ça me fit plaisir, étrangement xD.

[HJ : XD fallait que je le mette]

Le bel androgyne souria tendrement à son frère puis recula un peu son visage quand Tom tourna le sien. Pas qu'ils soient proches mais un peu quand même. Il finit par se rassoir, sans lâcher la main de son jumeau, puis lui répondit, tendrement.

-Comment j'aurais pû oublier...? J'ai rien oublié Tom. Rien. Et surtout pas ça, c'est pas toi qui devait resté eveillé pour rassurer ton frère hein.

Il lui tira gentiment la langue. Il ne se moquait pas du tout. Bill était bien pire quand il voyait une araignée ou quand il était en plein stress pour un truc complètement débile.
Le brun lui adressa enfin un petit clin d'oeil puis tourna son visage vers la fenetre. Cette dernière était martelée de petites gouttes de pluie, les éclairs surgissaient de temps en temps mais un peu plus rarement maintenant. C'est Tom qui allait être ravi.

-Tu avais faim non?

La pizzeria est très accueillante oui, mais elle était surtout faite pour manger, bien que l'androgyne n'ai plus tellement faim. Il se forcera.
Le brun lâcha délicatement la main de Tom puis but un peu de son verre d'eau, un vrai petit saint celui là.

[HJ: Ouais bah.. mon frère me prend encore plus pour une folle maintenant Razz

]

Oh alors là, la mauvaise blague! Non, je sais qu'il ne se moquait pas. Et encore heureux! Rolling Eyes

De toute manière, j'ai de quoi riposter moi aussi. Je n'ai rien oublier non plus, on oublie rien quand on aime.

- Pff, fais pas le malin hein! C'est pas toi qui te pétais le cul à chaque fois pour chasser les araignées dans la maison..

Je lui souris gentiment et rigolai discrètement. Les orages se faisaient plus discrets, heureusement. J'avais moins peur ainsi et je pouvais profiter d'être avec mon frangin.
Je le regardai tendrement, avec un léger sourire toujours dessiné sur mon visage. Puis je lui murmurai:

- Moi non plus j'ai rien oublier.. absolument rien.

Un petit clin d'oeil, ça passe toujours bien xD.
Quand il me posa sa question, mon regard se posa sur ma pizza refroidie. Oui c'est vrai que j'avais faim, mais le fait de revoir mon jumeau me mettait dans un tel état que j'avais complètement zappé. Et pourtant, mon ventre me rappelait bien qu'il n'avait rien déguster depuis longtemps.
Je me remis donc à manger, bien que le pizza soit froide. Sans lâcher Bill du regard, je mangeai tranquillement, sentant ma faim s'évanouir petit à petit. J'en avais quand même besoin de cette pizza xD.

» Comme on se retrouve |-Kyle-|
» aie aie aie (pv bill ou tom)
» Je m'annuie ... [ Bill ]
» A l'hopital [Pv :Bill]