Mauvaise rencontre [ PV Bill ]

Les tremblements de Johannes n’inquiétèrent guère le jeune mannequin. Au contraire. Grâce à cela, il pouvait voir à quel point il faisait plaisir à son ami, à quel point il le touchait. Il le rendait heureux rien qu’en lui avouant son amour et Bill n’avait jamais éprouvé autant de joie. Il sourit alors largement et sincèrement avant de plonger son regard sombre dans celui de son interlocuteur. Son regard plein d’amour maintenant.

-J'me sens incapable d'aimer quelqu'un d'autre que toi...tu seras heureux, j'te le jure, j'te donnerai tout, tu verras...

Bill esquissa un large sourire avant d’hocher faiblement la tête. Tout ce que lui avançait Johannes ne pouvait qu’être la vérité. L’androgyne en était déjà sûr de lui. Il se mordit faiblement la lèvre inférieure, sentant de petites larmes lui monter aux yeux. Jamais personne ne lui avait fait une telle déclaration. Jamais personne n’avait voulu rendre Bill aussi heureux. D’ailleurs, les seules intentions de ses anciens-petits amis étaient avant tout de le décoincer. Comme si ça allait se faire comme ça. Le mannequin avait besoin d’amour et surtout, qu’on lui laisse du temps. Chose que seul Johannes était capable de faire.

-Merci Bill…merci…

Johannes n’avait vraiment pas de quoi le remercier. Bill avait juste dit tout ce qu’il avait sur le cœur. Son amour pour le guitariste, la confiance qu’il lui accordait… tout ceci n’était que la pure et stricte vérité. Le mannequin esquissa un léger sourire tout en appuyant un peu plus ses lèvres contre celles de son chéri puis se décolla une bonne fois pour toute, de son corps. S’ils voulaient sortir d’ici avant la fermeture, il fallait qu’ils se dépêchent.
Le brun attendit donc impatiemment que Johannes lui retire son pantalon puis s’apprêta à aller dans la cabine, seul, quand ces quelques mots parvinrent jusqu’à ses oreilles.

-Voilà !J'te le prends, il te va trop bien...Rhabilles-toi vite, il commence à y avoir du monde à la caisse mon ange.

« Mon ange ». Ce fut d’abord ce surnom qui frappa l’androgyne. Certes, il avait l’habitude que Johannes l’appelle ainsi mais là, il était persuadé que ça prenait un tout autre sens. Maintenant, c’était prononcé avec de l’amour… et non un petit surnom affectif de pure amitié. C’était si agréable… Le sourire de Bill s’élargit soudainement mais restait le petit problème du jean. Le fait que le châtain veuille lui acheter le mettait quelque peu mal à l’aise. Pas que c’était cher, mais quand même… Et puis, Johannes ne devait pas du tout se sentir obligé. Bill se laissa faire, malgré tout. Ca avait l’air de rendre son chéri tellement heureux qu’il ne pouvait pas lui refuser ça. Il entra donc rapidement dans la cabine et se rhabilla. Il plia le vêtement correctement et le mit sous son bras avant de faire l’attache de sa ceinture. Il sortit enfin.

-Voilà, j’suis prêt. Tu sais, t’es pas obligé Johannes…

Bill était tellement heureux. Il s’approcha lentement de son guitariste et se pencha vers lui. En effet, puisqu’il était assis, l’androgyne avait du mal à être face à son visage du haut de son mètre 80. Une fois donc à la bonne hauteur, il pressa ses lèvres sur les siennes et lui tendit la main.

-Allé, viens…

Bill avait cette envie d’hurler au monde entier qu’il était amoureux.
Malheureusement, quand on se sent plus que bien, les aiguilles de l’horloge tournent beaucoup plus rapidement… La soirée n’allait pas tarder à tomber, et le brun ne voulait pas quitter son chéri. Mais ne soyons pas trop négatif… Il leur restait encore plusieurs magasins à faire, et ils avaient encore sûrement beaucoup de choses à se dire.

-Tu veux aller où après? Cette fois, c'est moi qui te suis...

Johannes avait encore un peu les mains tremblantes,il était vraiment heureux et épanoui.Il mit doucement sa tête contre le mur derrière lui en fermant les yeux,souriant tout seul.Il avait toujours le parfum de son cher mannequin sur lui,incrusté dans ses vêtements,sur sa peau.Pourtant ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait vu le nombre de fois où il l'avait prit dans ses bras,le nombre de fois où il l'avait touché,mais là c'était l'odeur de son chéri qu'il avait sur lui,c'était tellement plus agréable,même si l'odeur était la même.Jo soupira de bonheur et de bien-être,en ce moment-même,personne ne devait ressentir ce qu'il avait au fond de lui.
Le jeune homme espérait de tout son coeur rendre Bill heureux,lui offrir tout ce dont il rêvait,de lui faire découvrir des tas de belles choses,faire du chemin avec lui...mais Johannes était presque persuadé pouvoir le rendre heureux et lui donner tout ça.Comme il le lui avait dit,aucun homme n'en serait capable appart éventuellement lui,après c'était à l'étudiant d'en juger.
Jo regarda son Bill sortir de la cabine d'essayage en souriant et lui caressa furtivement le cuisse au passage.Jo hocha la tête négativement en écoutant son chéri lui dire qu'il n'était pas obligé pour le pantalon,mais c'était rien,il voulait juste lui faire plaisir.

-J'me force pas,t'inquiètes pas,ça me fait plaisir...

Le chanteur adressa un petit clin d'oeil à son Bill chéri avant que ce dernier ne se penche pour l'embrasser.Johannes lui facilita la tâche en posant sa main sur sa joue et se leva tout en laissant ses lèvres collées contre les siennes.Il recula ensuite doucement et plongea amoureusement son regard dans le sien.Les baisers entre eux n'étaient plus les mêmes qu'avant,maintenant ils étaient plus intense,même si le geste était le même,on sentait largement cette différence,c'était si agréable.
Le chanteur sourit doucement à son ange et hocha la tête.

-J'te suis...

Johannes prit la main de son mannequin et le suivit jusqu'aux caisses,celle où il y avait le moins de monde,et encore,il y avait au moins six personnes devant eux.Etonnant tout ce monde à cette heure-ci,mais le samedi c'était quand même normal.Mais le chanteur s'en fichait du monde qu'il y avait,du temps qu'il faisait,de l'heure qu'il était,des gens qui les regardaient,il était amoureux,il se sentait aimé et rien ne comptait appart Bill.
En entendant la question de son mannequin Jo haussa légèrement les épaules et sourit doucement tout en lui caressant tendrement la main.

-Je sais pas vraiment.J'suis pas d'humeur à faire les boutiques...sauf qi tu as autre chose à faire.

Surtout qu'il était déjà 19h15 et Johannes ne se sentait pas d'attaque pour faire d'autres magasins,surtout qu'il avait fait beaucoup d'avion,il n'avait pas vraiment dormi.Le stress,l'excitation de revoir sa puce,le manque excessif de sommeil durant la tournée...tout s'était accumulé.
Le musicien passa son bras autour des épaules de l'androgyne et l'embrassa longuement sur la tempe tout en le collant délicatement à lui,pour sentir son odeur,sentir sa chaleur,les yeux fermés.C'était vital pour lui.Par amour,Johannes se donnait à fond,il était doux,tendre,toujours un petit geste d'affection,toujours des mots doux chuchotés au creux de l'oreille,dire très souvent "Je t'aime" à l'être aimé,attentionné...un homme fleur bleue et passionné.

-J'me force pas, t'inquiètes pas, ça me fait plaisir...

Bill n’insista pas. Il hocha alors la tête positivement puis entraina Johannes jusqu’aux caisses. C’est vrai qu’il y avait du monde, de plus, les caissières prenaient vraiment tout leur temps. Elles passaient les articles un à un, sans se soucier du temps qui passait… Ca avait évidemment le don d’énerver le jeune mannequin mais il ne dit rien du tout. Le bonheur qu’il ressentait en cet instant même était trop grand pour qu’il parvienne à s’emporter. Il serra donc gentiment la main de son chéri dans la sienne, entremêlant leurs doigts, tout en calant sa tête contre son épaule. Certes, ça ne plaisait pas toujours aux gens qui les entouraient. Certains enfants demandaient même à leur maman si c’était normal. Bill lui, était plus attendri qu’autre chose. Il était amoureux… Et oui, amoureux. C’était tellement rare venant de sa part. Et en général, quand il s’engageait, c’était pour longtemps. Il ne supportait pas les relations brèves et qu’il jugeait alors, sans aucun intérêt.

-Je sais pas vraiment. J'suis pas d'humeur à faire les boutiques...sauf si tu as autre chose à faire.

Bill esquissa un léger sourire avant de plonger son regard dans celui de son guitariste. A vrai dire, à présent, le mannequin avait plutôt envie de passer la soirée dans les bras de son chéri, passer son temps à câliner et se faire câliner en retour.

-Non…On rentre alors.

Bill sourit tendrement puis exerça une légère pression dans le bas du dos du jeune Halbig. Il l’incita à avancer puisque c’était à leur tour de passer devant la caissière. Il laissa donc son amoureux payer, puis rangea correctement le jean dans le sac plastique avant de glisser son bras autour de la taille de Johannes. Il posa délicatement ses lèvres sur la joue de son châtain avant de lui murmurer un « merci » au creux de son oreille. Cela faisait à peine quelques heures qu’ils étaient officiellement ensemble et le jeune garçon faisait déjà des cadeaux à son bien-aimé. Bill allait devoir le freiner…
Il sourit tendrement puis sortit enfin du magasin. Dehors, il faisait plutôt frais. L’androgyne remonta doucement la fermeture de sa veste puis marcha jusqu’à la voiture. Il sortit ses clés de sa poche et fit signe à Johannes de monter.

-Tu restes chez moi ce soir ? Ou… j’te ramène ?

A vrai dire, Bill n’avait pas envie de ramener Johannes maintenant. Il voulait l’avoir avec lui, au moins ce soir. Après, ça serait tout à fait normal que les amoureux veuillent un peu de tranquillité et d’indépendance mais… n’oublions pas qu’ils venaient tout juste de se retrouver. Le beau mannequin mit uniquement la clé pour allumer le contact et appuya sur la pédale d’embrayage avant de regarder Johannes, et lui sourire tendrement voire amoureusement. Peut-être que le châtain pourrait aussi aller prendre quelques affaires et dormir chez son chéri. Ca, ce n’était pas à ce dernier de décider.
Bill porta délicatement sa main jusqu’à la joue de son homme et la lui caressa avec amour. Ses doigts allaient se perdre dans ses cheveux les plus courts, laissant son pouce effleurer ses lèvres de temps en temps -et en même temps-.

Johannes ouvrit doucement les yeux et regarda Bill dans les yeux,souriant légèrement en hochant la tête.Inutile de rester au centre commercial à cette heure-là,surtout s'il n'y a rien à faire.

-Oui,on rentre...

Johannes sourit doucement et avança donc à la caisse pour payer le jean de son chéri.Il passa son bras autour des épaules de Bill et lui chuchota un "De rien" à l'oreille pour lui répondre.Il sortit avec lui dehors et ferma lui aussi sa veste,il faisait vraiment froid et la nuit était déjà tombé.
Le jeune amoureux embrassa le cou de son mannequin avant de lui prendre la main et l'accompagner jusqu'à la voiture.Il le lâcha doucement et le regarda en entendant sa question.Il sourit et arqua malicieusement un de ses sourcil avant de répondre en prenant son temps.

-Tu vois pas de mal à ce que je veuille rester avec toi ce soir ?

L'allemand entra vite dans la voiture et se frotta les mains avant d'adresser un petit clin d'oeil à son Bill.
Le chanteur sourit amoureusement à son chéri et posa doucement sa main sur sa cuisse avant de se pencher pour aller embrasser tendrement son Bill sur les lèvres.Il recula ensuite lentement et attacha sa ceinture avant de regarder son chéri dans les yeux quand il lui caressa les cheveux,Jo adorait ça.
Johannes avait envie de passer du temps avec l'androgyne,de plus il était rentré aujourd'hui et il voulait profiter de son chéri le maximum possible,si ce dernier n'y voyait pas d'inconvénients.Il n'avait de toute façon pas besoin de passer chez lui,il avait toujours eu des affaires laissés chez Bill,comme il avait l'habitude de rester quelques jours,voir une semaine chez son mannequin quand ils avaient envie de passer du temps ensemble ou que Bill se sentait seul ou mal.
[...]
Arrivés chez Bill,après avoir discutés et rit tout le long du chemin,quand l'androgyne coupa le contact,Johannes posa son regard sur son chéri pour le regarder intensément et longuement dans les yeux.Il l'aimait tellement son Billou,il ferait vraiment n'importe quoi pour cet être fragile.Jo retira lentement sa ceinture,sans lâcher le mannequin des yeux.Il n'y avait absolument aucun bruit,tout était calme.Un silence significatif pour le chanteur,seul son regard plongé dans celui de son ange était expressif,pas besoin de mots.

-Tu vois pas de mal à ce que je veuille rester avec toi ce soir ?

Bill fit mine de réfléchir un moment, puis haussa faiblement les épaules. Johannes pensait-il sérieusement que ça le dérangerait ? Le jeune homme esquissa un léger sourire puis hocha la tête négativement, lui assurant alors que ça ne l’embêtait absolument pas. Pour lui qui était complètement amoureux et libéré de lui avoir tout dit, ça ne pourrait que l’aider à avancer. Une excellente soirée s’annonçait.
[…]
Au moment où le jeune mannequin se gara devant chez lui, il sentit le regard insistant de son chéri posé sur lui. Pas que ça le dérange mais il se demandait bien ce qu’il avait encore fait ? Bill s’était bien garé, il n’avait pas fait de fausse manipulation…et pourtant. On l’aura deviné, l’androgyne n’a pas du tout confiance en lui-même. Il a très peu d’assurance mais ce n’était pas une maladie bien grave. Avec le temps, il guérira. Lentement, le jeune Kaulitz détacha sa ceinture de sécurité puis se pencha vers Johannes pour l’embrasser avec amour.

-Je t’aime.

L’androgyne esquissa un large et sincère sourire avant de se reculer gentiment. Ensuite, il sortit du véhicule -en emportant le sac plastique contenant le jean-, puis s’avança vers la maison. Le bruit des pas de Johannes n’était pas loin. Bill savait qu’il suivait. D’ailleurs, quelques secondes plus tard, ils furent encore côte à côte. Le brun enfonça la clé de la maison dans la serrure et fit entrer son amoureux avant de refermer derrière. Heureusement qu’il faisait chaud à l’intérieur de la demeure… Bill retira lentement et délicatement sa veste avant de la poser sur le dossier d’une chaise.

-Tu fais comme chez toi surtout, comme d’habitude.

L’androgyne lui sourit tendrement puis glissa ses propres mains dans ses longs cheveux noirs corbeau avant de se laisser retomber mollement -dans le salon- sur le canapé. Il n’était pas vraiment tard. La route avait longue. Etrangement, les routes avaient été bondées mais ce n’était pas si grave que ça. Du moment qu’ils étaient ensemble. Quoi qu’il en soit, l’heure affichait quand même 19h45. Bill n’avait comme d’habitude pas faim, et il était plus exténué qu’autre chose. Il ferma les yeux tout en calant sa tête contre le haut du meuble. Ses mains étaient liées entre ses jambes, qu’il avait remonté contre son frêle torse.