L'heure du départ.. et de vérité [Bill]

Un semaine s'est passée depuis mon arrivée, semaine pendant laquelle j'ai réfléchis sans rien dire à Bill. Heureusement, il ne l'a pas prit mal et nous avons put passer la majeure partie de cette semaine ensemble.. mais tout à une fin..
Il est 22h, nous sommes samedi, et je suis enfermé dans ma chambre d'hôtel, au téléphone..

[...]

- Non, t'as pas le droit!
- Tu as une heure..
- NON!

*CLACK - Tuuuuuuuuuut*

- Merde..

Jamais je n'avais été dans un tel état de stresse (mis à part avec les orages --'). J'avais deux choix, et dans les deux je risquais gros. Le téléphone toujours collé à l'oreille, je tremblais de partout, de la sueur coulait le long de mon front, mon coeur battait à mille à l'heure. J'hésitai à appeler Bill et tout lui raconter. Mais non, je ne pouvais pas mettre sa vie en danger. J'étais obligé de faire ce qu'il* m'avait dit.
C'est dans un stresse complet que je raccrochai et me jetai sur mes valises pour ranger toute mes affaires. Heureusement, étant arrivé une semaine plus tôt, je n'avais pas encore eu le temps d'éparpiller mes affaires partout dans la chambre d'hôtel. Viiite, je rangeai. Tout fut prêt seulement dix minutes plus tard. C'est larmes aux yeux que je descendis à la réception pour rendre ma clé et payer mon temps de séjour. Puis je sortis avec mes valises et ma guitare. J'interpelai un taxi et lui demandai de m'amener à l'aéroport le plus vite possible. Je regardai l'heure sur mon portable.. il ne me restais qu'une demi heure. Le temps d'envoyer un sms à mon jumeau.. que je ne reverrai plus jamais.
Les larmes commençaient à couler le long de mes joues alors que je tapai mon message.

Code:

J't'en supplie, ne me pose pas de question. Je repars en Allemagne.. et ce sera dure pour que l'on se revoie. J'avais tellement rêvé qu'on se retrouve et voilà que c'est déjà finit.. bref, je m'égare. J'voulais te dire certaine chose, vu que c'est les derniers mots que je te "dirai".
Déjà, ce n'est pas moi qui ai voulu que tout ça arrive, crois-moi. Et je t'avais dit qu'en trois ans, beaucoup de choses ont changé.. je voulais surtout parler d'une chose nous concernant toi et moi. Durant ces trois ans, j'ai eu le temps de penser à toi, de rêver de toi, de réfléchir.. et je me suis rendu compte qu'en réalité.. tu comptes plus qu'un frère à mes yeux, tu es plus que ça pour mon coeur.
Je n'ai jamais osé te le dire, par peur de te perdre. Mais étant donné qu'on ne se reverra plus jamais, je peux te le dire maintenant.. je t'aime Bill.. et je crois que je t'aimerai toujours..
Excuse-moi pour tous ces mensonges, tous ces secrets.. mais c'était mieux ainsi, crois-moi. Je suis désolé.. pour tout...

Message envoyé.. c'est fait..

Le taxi m'a déposé devant l'aéroport, j'ai payé et je me suis dirigé dans le hall principal. Je m'arrêtai, les larmes coulant sur mes joues. Je regardai à gauche, à droite, espérant ne pas le* voir. Et malheureusement je l'aperçois.. Il* arrive vers moi.

- TOM!

Je ne sais pas ce qu'il me pris, mais je lâchai toutes mes affaires, même ma guitare (c'est donc dire..) puis je me mis à courir pour m'éloigner de lui*. Mais il* me rattrapa facilement. Il* m'agrippa par la capuche de mon sweat, ce qui m'étrangla à moitié. J'arrêtai ma course, mais pas mes pleurs. Lui, il me retourna et m'envoya son poing en pleine figure. J'avais l'habitude venant de lui..

- Tom, viens tout de suite.
- Lâches-moiiiii! Bordel, j'ai plus rien à recevoir de toi..
- Tu me suis.. tu sais ce qui arrivera sinon.
- NON, t'as pas le droit! T'as pas le droit de faire ça..
- Peut-être.. mais tu sais que j'en suis capable..

Je restai sans voix.. et je finis pas arrêter de me débattre. C'était sans espoir.. je devais retourner en Allemagne avec lui*, continuer ma vie d'avant, celle que je détestait.

- J'te hais..
- C'est réciproque.. tu le sais Tom. Allé, avance!

Il me poussa en avant et j'avançai donc vers mes valises oubliées au milieu du hall.

HJ : Pauvre jum's Enfin, pauvre Tomi.

Le beau Bill était dans sa chambre quand il reçut le message de son frère. Content comme tout, il sauta sur son lit avant de le lire. Le sourire qu'il avait sur son visage d'ange disparut petit à petit...Comment son frère pouvait lui dire des choses pareilles? Il s'en allait, comme ça? Sans un baiser, sans un au revoir proprement dit? Sans rien? Et en plus il lui balançait des sentiments "impossibles" par sms? C'était incensé..Il devait forcément se passer quelque chose pour que le dreadé soit aussi lâche. Et puis, en y réfléchissant...Tom rêvait de l'androgyne, sûrement qu'il l'embrassait et toute sorte d'autre chose que seuls les couples font...C'était impossible. Bill n'arrivait pas à y croire. Tom, son frère si volage?
L'androgyne fronça légèrement les sourcils tout en lisant et relisant le sms et en se levant du lit.
Tom allait repartir définitivement? Non, pas avant que l'androgyne ait pû le voir. Il enfila alors rapidement sa veste et, sans même répondre à son jumeau, sortit de la maison pour courir vers l'aéroport.

Un petit moment après, il arriva, tout essouflé.
Et quel monde, c'était impossible de retrouver son frère au milieu de toutes ces personnes..Et pourtant, avec de la volonté et de l'acharnement, on finit par trouver.
Bill fixa son frère un moment, il n'avait même pas remarqué la présence de son père, seul Tom comptait. Il courra derrière lui et lui attrapa le bras.

-Tom!!

Il se mit devant lui puis lui dit, les larmes aux yeux.

-Tu peux pas partir comme ça! T'as pas l'droit d'me laisser...J'ai besoin de toi putin!

Le brun ne parlait meme pas des sentiments de son frère, ça risquerait de créer un malaise entre eux, et ça, l'androgyne ne le souhaitait vraiment pas.

HJ: Ouais.. j'suis méchante hein? ^^


Mon père m'avait lâché, mais ce n'était pas pour autant que j'avais la liberté de faire ce que je souhaitais. Il me fixait et je savais que si j'essayais de m'enfuir, j'allais passer un mauvais quart d'heure. Je dus donc, malgré moi, le suivre en tirant mes valises, les larmes glissant le long de mes joues.

-Tom!!

Je sursautai. J'avais reconnu la voix de Bill directement.

*Non.. tout sauf ça.*

Si il était là, c'était clair que nous allions avoir à faire à notre tendre et chère papa. Complètement paniqué, je me retournai et voulu lui dire de partir, mais j'eus à peine le temps de dire:

- Bill, vas-t'...

Il m'avait déjà coupé la parole. J'avais aussi besoin de lui, si ça ne tenait qu'à moi, je resterai près de lui. Mais là, c'était impossible. Je le regardai, complètement affolé et lui dit la voix tremblante:

- J't'en supplie, reste pas là!

Et soudainement, je sentis mon père me retirer par la capuche de mon sweat. J'en eus le souffle coupé. Je tombai au sol et toussai pour reprendre mon souffle.

- TOM!
- Je.. j'lui ai pas.. dit de venir.. j'te jure..
- MENTEUR!

Je toussais encore, à quatre pattes par terre. Je m'attendais à recevoir un énorme coup, mais non. Mon père m'attrapai par le bras et me relevai. Il pris le bras de Bill dans son autre main et marcha je ne sais où, nous entrainant avec lui. Mes affaires restèrent abandonnée au milieu du hall..
Notre père nous emmena en réalité dans les toilettes publiques de l'aéroport qui étaient complètement désertes. Il nous poussa en avant et nous tombions les deux au sol. Je regardai mon frère alors que les larmes coulaient de plus belle.

- Bill.. j't'ai dit de pas te poser de questions.. merde! Pourquoi t'es v'nu?

J'avais voulut lui sauver la vie.. j'avais manqué mon coup.
Je n'eus rien le temps de faire. Mon père m'avait déjà agrippé. Il m'emmena un peu plus loin, dans une des "cabines" des toilettes. Il me poussa contre le mur du fond. Je me retournai, complètement paniqué.

- Papa, arrêtes!
- Je t'avais pourtant dit de ne rien lui dire.
- Mais.. j'lui ai rien dit! J'l'ai juste prévenu que je partais, c'est tout!
- C'EST TOUT?

Et voilà, je reçu un énorme coup de poing dans la figure. Je me retrouvai projeter dos au mur et commençais à saigner de la lèvre. Je n'attendis pas longtemps pour recevoir un nouveau coup dans le ventre, ce qui me donna le réflèxe de me mettre à genoux par terre, recroquevillé sur moi-même en gémissant.

- Tu savais ce que tu risquais. Tu as donné la mort à ton frère ainsi que la tienne en faisant ça!

J'étais en pleurs (sans faire de bruit, attention xD) et j'avais mal au ventre. De plus, je savais que j'avais mit la vie de Bill en danger, en énorme danger.

- S'te plait.. fais moi c'que tu veux, mais touches-le pas..
- J'vais m'gêner tiens!

Partir? Et puis quoi encore?!
Tom part sans venir embrasser une dernière fois son jumeau, puisque c'était censé être définitif, il aurait au moins pû faire cet effort. L'androgyne s'apprêta à répondre mais Tom fût propulser en arrière avant d'être à nouveau relevé, et emmener dans les toilettes avec Bill, et son abruti de père.

-ARRETE!

Hurla t-il en voyant Tom se faire battre comme un vulgaire animal. Bill en pleurait, cette vision lui faisait mal au plus haut point, il ne supportait pas que quelqu'un lève sa main sur son frère...
L'androgyne entra dans la cabine et tira sur le tee-shirt de son père mais ce dernier était bien trop fort, il avait beaucoup trop de forces pour que Bill puisse faire quoi que ce soit. D'ailleurs, le paternel ne se gêna pas pour se retourner et pousser violement son fils contre le mur de derrière.

-Barre toi!! Tu vois pas que j'ai quelque chose à régler avec ton frère!?
-Laisse le..

L'androgyne suffoquait. Entre les larmes, le choc qui avait reçu dans son dos et la souffrance intérieure.. c'était tout simplement atroce.

-Putin, j'sais pas d'quoi tu parles mais j'sais rien moi!
-C'est ça..Il te dit tout t'façon.
-Pu maintenant...

Une once de tristesse dans la voix du brun si fit entendre.
Malheureusement, le père ne voulut rien savoir, il donna un coup de poing magistral dans le ventre du brun qui s'écroula sur le sol, à genoux.

-Trop facile..Encore plus faible que ton frère.. J'peux faire c'que j'veux d'toi j'suis sûr.

*Arrête...*

L'androgyne grimaçait et il était faible, mais il prit sur lui pour relever ses yeux vers son frère. Il aurait telement voulu que le dreadé lui parle de tout ça, ça aurait permis d'éviter plusieurs drames...
Etrangement, l'androgyne sentait que, malgré tout leur amour, les liens se défaisaient petit à petit...et ça lui faisait encore plus mal que sa douleur au ventre.

J'étais toujours recroquevillé sur moi-même, à genoux au sol. Bien que j'aie l'habitude de la violence de notre père, le coup porté avait été violent, suffisamment pour me clouer au sol. Je redressai subitement la tête quand je compris que Bill était intervenu. Et merde, j'aurai même pas du le prévenir que je partais, ça lui aurait évité tous ces ennuis.
Alors que mon père était entrain de s'en prendre à mon double, je réussis à me relever, suffoquant légèrement. Je le regardai et hurlai à m'en déchirer la voix:

- LÂCHE-LE, IL T'AS RIEN FAIT!

Il ne fallut rien de plus pour attirer l'attention de mon père. Il détourna son regard de Bill et le posa sur moi pour ensuite m'approcher. Je reculai, m'enfonçant dans la "cabine". Il me poussa, ce qui me fit heurter une nouvelle fois le mur. Je croisais le regard de mon père, un regard noir et sans pitié pour son fils.

- Comment tu me parles?
- Comme tu le mérites! T'as plus rien à me dicter maintenant! Ma place est ici!
- Non.. j'ai pourtant été clair il me semble.
- J'te suivrai pas!
- Très bien..

Il recula et retourna vers Bill pour le frapper une nouvelle fois. Cette vision me rendait malade. J'hurlai une nouvelle fois, du plus fort que je pouvais.

- LAISSE-LE MERDE!
- C'est ça que tu veux? Tu veux vraiment voir ton frère souffrir?

Non.. je ne voulais pas. Mais je ne voulais pas retourner en Allemagne avec lui. Je fis un "non" de la tête, laissant mes larmes glisser sur mes joues en fusion. Mon père ricana et regarda Bill, un sourire carnacié sur son visage.

- Quand je vois ce que tu es devenu.. tu es encore plus pitoyable que ton frère Bill.
- FERME-LA!

J'en pouvais plus, sans savoir pourquoi, je me jetait sur lui. Mais il était bien trop fort pour moi, il ne bougea pas d'un pouce. Il rigola et me poussa une nouvelle fois, ce qui me fit chuter. Puis il se ré-avança vers moi pour me relever en m'attrapant par la gorge. Il me plaqua contre le mur et me fusilla du regard. Moi, étant étranglé xD, je porta mes mains sur ses poignets pour tenter de le faire lâcher, sans succès.
Mon père regarda ensuite Bill, puis il dit en sifflant:

- Tom.. raconte à ton frère ce que tu endurais tous les soirs..
- N.. non.. laisse-nous...

Il resserra sa main, ce qui eut pour effet de me faire tousser. La respiration m'était difficile. Heureusement, il me lâcha, mais je tombai par terre, à bout de force. Il s'accroupit vers moi et m'attrapa par les dreads pour me redresser la tête, alors que je toussais pour reprendre mon souffle.

- Dis-lui..

Je regardai Bill, larmes aux yeux. Je ne pouvais pas lui dire.. c'était trop dure pour moi..

Bill ne comprenait rien et pourtant... Il tentait de déchiffrer quelques paroles, de trouver des indices sur ce qu'ils pourraient cacher mais c'était impossible.
Le brun voulût répondre mais il se reprit un coup violent en même endroit ce qui lui arracha un cri. Son père était en train de le frapper comme jamais on ne l'avait frappé. La douleur était atroce.
Le brun se tenait le ventre, tout se faisait trop flou, il n'entendait, ni les paroles de son père, ni celles de Tom. C'est tout juste s'il voyait clairement ce qu'il se passait.

-Dis lui..

C'est tout ce qu'il réussit à déchiffrer. L'androgyne releva les yeux. Apparemment, Tom ne parlait pas ce qui enerva le paternel qui se retourna vers Bill pour lui mettre un coup de pied dans le ventre et à moitié dans le poignet puisque celui ci cachait sa souffrance.

-Dis lui Tom!

Deux fois...Rien.

-DIS LUI!!

Trois fois. Et un autre coup dans le ventre pour le brun. Ce dernier pleurait. Il n'avait rien demandé, il n'était au courant de rien et il prenait autant de coups de son jumeau.. Il aurait au moins voulu comprendre.

-J'ai..il..a jamais rien..voulu...dire...j'veux..j'veux rien...savoir...

Il en voulait à Tom. Au jour d'aujourd'hui, l'androgyne ne voulait plus rien savoir.. Il voulait qu'on le laisse mais non, le père n'avait pas l'air décidé.

-Mais si! Vous partagez tout.. Alors j'vais t'faire partager ça aussi Billou.

C'est quoi ce regard? Bill ne voyait pas clairement mais assez pour deviner qu'il ne s'agissait de rien de bon.

Je crois que je ne m'était jamais senti aussi mal. Pourquoi? Simplement parce que je souffrais physiquement et moralement. Je voyais que Bill m'en voulait. Mais si seulement il savait que j'avais fait ça pour le protéger.. pour lui éviter ce que je n'avais pas pu éviter moi-même..
La scène qui se déroulait devant moi m'était insupportable. Je n'arrivais plus à parler, cause d'une trop grande douleur physique, et je voyais Bill souffrir devant moi à cause de l'enflure qui avait pourri ma vie. J'étais hors de moi.. mais trop faible pour bouger les choses en notre faveur.
Quand mon père hurla, j'étais prêt à parler, à me forcer. Mais je ne fus pas assez rapide: mon père avait à nouveau frapper mon double. La scène me fit déjà mal au coeur, me le tordit complètement, mais les paroles de Bill ne fit qu'empirer les choses. Je m'en voulait au point d'en crever..
Étant donné que Bill était trop affaibli pour bouger, mon père revint vers moi. Il me releva en me tirant par les dreads, ce qui me fit mal, une nouvelle fois. Je pleurais tout autant que Bill. Mon père me lâcha et me fusilla du regard.

- Tu récolte ce que tu sème Tom.. je t'avais prévenu.
- J't'ai demandé.. de rien lui faire.. tu m'l'avais pro.. promis.. pourquoi tu.. tu fais ça? Il t'a rien.. fait..
- Tu sais très bien pourquoi.. c'est ta faute, espèce de tapette!

*PAF* un nouveau coup qui me fit reculer. J'étais complètement sonné, c'était limite si je tenais encore debout. J'entendis mon père rire et s'adresser à Bill. J'entendis mon prénom dans ses paroles.. mais tout était flou.
Et pourtant, quand je vis mon père sortir un objet métallique de sa poche, je refis surface. Cet objet n'était autre qu'un flingue, je le savais bien. Il le pointa sur mon double et s'apprêta à tirer. Je puisai dans mes dernières forces pour pousser Bill au moment du coup.. ce qui fit que je le remplaça en tant que cible. Je pris la balle en plein dans le ventre.
Ce fut encore plus qu'un cri de douleur qui me déchira la gorge. Jamais je n'avais eu aussi mal. Étendu sur le sol, une flaque de sang commença à se former sur le carrelage alors que mon père riait. Par la suite.. ce fut le trou noir pour moi..
Heureusement, une sirène se fit entendre: la police avait été alertée par des gens de l'aéroport qui avait tenté d'intervenir, mais la porte avait été verrouillée par mon abruti de père. Ce dernier, d'ailleurs, prit la fuite mais se fit attraper au dehors de l'aéroport et emmener au poste.
En attendant, j'avais fermé les yeux. Ma plaie crachait des litres de sang, agrandissant la flaque au sol. Le dernier mot que je réussis à dire était le prénom de mon double.

- Bill.....


HJ: Super Tomichou ^^ le pauv'

<P><EM>La douleur l'emportait sur tout. Bill était recroquevillé sur lui même, les mains plaquées sur son ventre meurtri. Il ne voyait rien, il n'entendait rien. Il se sentait partir tellement la douleur était forte. </EM></P>
<P><EM>Le seul moment où il réussit à ouvrir les yeux et à percevoir un son était le bruit de la balle s'échappant du canon du flingue. Alors ça y est? Il était mort...? Non, le sang qui coulait était le même que le sien mais il appartenait&nbsp;à son jumeau.</EM></P>
<P><EM>Le brun se traina sur le sol pour rejoindre Tom, complètement en pleurs.. Le fait de ne rien comprendre, de s'être fait tabassé et de voir son frère dans cet état le rendait complètement fou.</EM></P>
<P><EM></EM>&nbsp;</P>
<P><STRONG>-Tom..</STRONG></P>
<P><EM></EM>&nbsp;</P>
<P><EM>Bill grimaça. La douleur était attorce mais surement moins forte que celle que Tom devait ressentir.</EM></P>
<P><EM>L'androgyne posa sa main sur le ventre de son double puis finalement, alla chercher sa main..</EM></P>
<P><EM></EM>&nbsp;</P>
<P align=center><EM>~~~~~~</EM></P>
<P align=center><EM></EM>&nbsp;</P>
<P align=left><EM>Le brun ne se reveilla qu'un moment plus tard... Il avait eu un trou de mémoire terrible.</EM></P>
<P align=left><EM>Et en ce moment même, il se trouvait dans une chambre toute blanche...Le paradis? Nan..L'hôpital sans doute..</EM></P>
<P align=left><EM></EM>&nbsp;</P>
<P align=left><EM>*Tom..*</EM></P>
<P align=left><EM></EM>&nbsp;</P>
<P align=left><EM>Par chance, ils semblaient être dans la même pièce.</EM></P>
<P align=left><EM></EM>&nbsp;</P>
<P align=left><EM>[ HJ : Vi ]</EM></P>

La douleur l'emportait sur tout. Bill était recroquevillé sur lui même, les mains plaquées sur son ventre meurtri. Il ne voyait rien, il n'entendait rien. Il se sentait partir tellement la douleur était forte.
Le seul moment où il réussit à ouvrir les yeux et à percevoir un son était le bruit de la balle s'échappant du canon du flingue. Alors ça y est? Il était mort...? Non, le sang qui coulait était le même que le sien mais il appartenait à son jumeau.
Le brun se traina sur le sol pour rejoindre Tom, complètement en pleurs.. Le fait de ne rien comprendre, de s'être fait tabassé et de voir son frère dans cet état le rendait complètement fou.

-Tom..

Bill grimaça. La douleur était attorce mais surement moins forte que celle que Tom devait ressentir.
L'androgyne posa sa main sur le ventre de son double puis finalement, alla chercher sa main.



Le brun ne se reveilla qu'un moment plus tard... Il avait eu un trou de mémoire terrible.
Et en ce moment même, il se trouvait dans une chambre toute blanche...Le paradis? Nan..L'hôpital sans doute..

*Tom..*

Par chance, ils semblaient être dans la même pièce.

[ HJ : Vi ]

Après avoir murmuré avec peine le prénom de mon frère, plus rien n'existait autour de moi. J'étais comme dans un autre monde, loin d'ici, loin de Bill, loin de tout.

[...]

Alors que Bill se réveillait doucement, j'étais toujours dans mon sommeil. Je rêvais à moitié, je ne savais pas trop ce qu'il m'arrivait en réalité. Je ne savais plus rien.. un trou noir complet sur tout ce qu'il s'était passé depuis mon murmure..
Au fond de moi, je sentais la douleur au niveau de mon ventre. M'avait-on soigné? Étais-je mort ou entrain de mourir? Bill était-il là? Je n'en savais absolument rien..

Soudainement, un bruit retenti dans la pièce, un bruit aigue, un bruit provenant d'une des machines m'entourant, celle montrant les battements de mon coeur. Ce n'était plus des pointes qui se montraient sur l'écran, mais une longue ligne. Des médecins furent surement alertés car il y en eut trois qui firent irruption dans la chambre et qui m'emmenèrent dans une autre salle, loin de Bill.

[...]

Deux heures plus tard, deux médecins arrivèrent devant la porte de la chambre de Bill. Ils parlaient à voix basse, mais on les entendait facilement.

- Tu t'en occupes?
- Oui.. je reviens après.
- D'accord. Je retourne en bas, pour voir le gamin.
- Lequel? Celui qu'on a emmené il y a deux heures?
- Oui. Il a été placé dans un comas artificiel..
- Ah je vois ça.. bon, je te rejoins après.
- Pas de problème..

Puis un des médecins repartit de là où il venait alors que l'autre entra pour voir Bill.

Le brun ne savait même plus où il était ni qui il était. Il était dans un autre monde et pourtant bel et bien vivant. Il dormait? Peut être mais c'était une toute autre forme de sommeil, là, il ne pouvait pas ouvrir les yeux.
Les paroles, il ne les entendait pas distinctement, il n'entendait que des mumures, des paroles incompréhensibles. Il se forçait à comprendre mais non, c'était impossible.
Le medecin s'approcha donc de l'androgyne et vérifia que tout allait bien avant de prendre une chaise et de s'installer près de lui. Apparemment, il n'avait plus de patients, il préférait utiliser son temps libre avec Bill. Douce attention.

-Alors gamin..J'sais qu'tu peux ouvrir les yeux. Regarde moi...

Bill tentait réllement d'ouvrir les yeux pour mettre un visage sur cette douce voix...

-Fais un effort...

Plus facile à dire qu'à faire mais...ses cils bougeaient, ses yeux se battaient pour s'ouvrir.

-C'est bien..Continue.

Le medecin souriait. Il semblait vraiment fait pour les plus jeunes. Un homme doux et patient.
Bill le sentait bien, c'est pour ça qu'il faisait tant d'effort..et également pour avoir des nouvelles de son jumeau, bien entendu.

Alors que Bill luttait pour ouvrir les yeux, le second médecin était redescendu dans la salle où se trouvait Tom: une chambre blanche, comme celle de Bill, remplie de diverses machines qui entouraient le corps du dreadé gisant sur son lit. Le médecin entra et rejoignit un de ses collègue qui était déjà là..

- Alors? ça dit quoi?
- Il va mieux. Son coeur s'est stabilisé et son sang circule normalement.
- On va pouvoir le retirer du comas alors.
- Oui..

Et s'est ce qu'ils firent. Après plusieurs manoeuvres, il avait sortit le jeune Kaulitz de son comas artificiel. Mais pourtant, le jeune homme ne se réveilla pas. Après plusieurs tests et consultations, les médecins en conclurent qu'il était tombé dans un véritable comas.

J'entendais tout ce qu'il se passait autour de moi, et pourtant, je ne parvins pas à ouvrir les yeux. C'était comme si on m'avait cousu les paupières m^pour m'empêcher de voir quoi que ce soit.
Je sentis une présence près de moi. Et en entendant les voix, je compris que c'était les médecins de l'hôpital. Un bruit de porte ce fit entendre, suivit d'un bruit de chaise. Je le sentais, un des médecins était partit alors que l'autre c'était assis près de moi.

- Eh bin gamin.. tu nous fais quoi là? Mm?

Hein? o_O Pardon Monsieur, je ne comprends pas là. Qu'est-ce que je fais?
C'est quoi cette histoire?

- Allé.. je suis sure que tu peux t'en sortir.. tu peux lutter contre ce comas.

WOUAK un comas? Oh merde...

Le médecin qui était avec l'autre près de Tom est sortit et s'est rendu à l'étage, dans la chambre de Bill, pour prendre de ses nouvelles. Quand il arriva, il eut la bonne surprise de le voir réveillé. Il lui sourit et demanda à son collègue si il pouvait lui parler deux secondes. Ce dernier accepta et se leva pour sortir de la chambre en promettant à Bill qu'il reviendrait après.

- Alors? Comment il va?
- Il a mal, mais c'est normal. Sinon il va bien.. et son frère?
- Justement.. on la sortit du comas.. mais..
- Mais quoi? Il y a eu un problème?
- Il est tombé dans un vrai comas.
- Ah merde.. mais sinon? Son état de santé?
- Ca va. Son coeur est stable à nouveau et les saignements se sont arrêtés. Mais ont a dut s'acharner. Maintenant, reste à espérer qu'il reviendra vite.. cela ne dépend plus que de lui.
- Il faut espérer oui.. tu t'en vas là?
- Oui, j'ai finit mon service.
- D'accord. À demain alors.
- À demain.

Puis ils se quittèrent. Un médecin retourna vers Bill alors que l'autre partit pour se préparer à rentrer chez lui.



Un comas? Wow.. et bin, faut croire que mon père à frapper là où il fallait. Il doit être fière de lui l'enfoiré. Et Bill? Où est-ce qu'il était? Comment allait-il? Ah merde.. mon jumeau..
Le médecin était toujours à mes côtés entrain de me parler. Il me caressait doucement le bras, en m'incitant à ouvrir les yeux. Je me forçai, mais rien n'y faisait.

- Allé mon grand.. ça ne dépend que de toi maintenant. Je sais que tu as la volonté, tu peux le faire. Allé...

Mais il fut coupé dans son élan. Je n'entendis qu'un bruit de porte, un bruit de pas. Puis le médecin se releva, je le sentis. Un de ses collèges était là, le même que tout à l'heure.

- Je te laisse, j'ai terminé.
- Ok. T'es allé voir le gamin?
- Oui, il s'est réveillé, tout va bien. Il a juste mal à ses côtes. Et lui? Rien de neuf?
- Comas quoi..
- Je vois.. bon, courage!
- Merci. Rentre bien.

Un nouveau bruit de pas puis de porte et je sentis que le médecin avait reprit sa place à mes côtés. Il prit doucement ma main. J'aurai aimé la serrer, lui montrer que je l'entendais, qu je voulais me battre pour me réveiller. Mais je ne parvins pas à mes fins.

- T'as entendu? Ton frère s'est réveillé.. il va bien. Tu dois pas le laisser, il a surement besoin de toi. Bas-toi! Allé bonhomme...

Bill? Bill va bien? Oh mein Gott, merci!
En apprenant cette nouvelle, mon coeur fit un bon, ce qui se traduisit sur une des machines par une soudaine accélération qui rerit vite un court normal. Le médecin sourit doucement et me murmurai:

- Je sais que tu m'entends.. et je sais que tu peux le faire..

Putin, il comprend vite O_O Bon, d'un côté c'est son boulot. Il en a vu d'autre défiler avant moi.
Bill... p'tin t'es sain et sauf, merci!

J'étais toujours entrain de me battre pour ouvrir les yeux, sortir un son ou même bouger juste le petit doigt, mais rien de se produisit. C'était comme si j'étais fait de marbre ou de pierre, je ne bougeait pas d'un millimètre. Et pendant ce temps, le médecin continuait de me parler. J'aurai tant aimé qu'il me dise comment allait mon jumeau, si il était blessé.. mais je n'en sus rien, malheureusement.

- Je suis sure qu'au fond de toi, tu te bas mon grand. Mais il faut plus.. donne le meilleur de toi-même, allé. Laisse-nous pas avec ton comas sur la conscience. Je sais que tu peux réussir..

Il est gentil tiens! J'essaye.. donner le meilleur de soi-même, mais c'est ce que je fais! Ca fait je ne sais pas combien de temps que je lutte pour ouvrir mes paupières!
J'entendis un bruit de feuilles, je compris que le médecin était entrain de consulter mon dossier quand il se mit à lire à haute voix:

- Tom Kaulitz, premier septembre 1989.. 18 ans, le bel âge. T'as la vie devant toi.. Leipzig, Allemagne. Jumeau de Bill Kaulitz.

*BIIIIIP* Mon coeur repartit en vrille le temps de quelques secondes quand le prénom de mon frère résonna dans la pièce. Un silence tomba.. un silence qui m'inquiétais quelque peu. Puis finalement, j'entendis le médecin se lever et me dire:

- Je reviens tout de suite..

Puis il partit. Hééé mais.. me laissez pas seul! (égoïste xD).

En réalité, le médecin avait remarqué qu'à chaque fois qu'il parlait de Bill au dreadé, le coeur de ce dernier accélérait soudainement. Ce qui l'avait amené à avoir une petite idée. Il sortit de la pièce et prit l'ascenseur pour monter dans la chambre de Bill et parler avec son collègue. Il ne le tira pas à l'écart mais lui murmura simplement à l'oreille, pour ne pas se faire entendre par Bill et ne pas inquiéter ce dernier:

- Dés que possible, il faut le descendre vers son frère. Quand je lui parle de lui, son coeur accélère.. c'est peut-être une solution.

Le medecin écouta attentivement son collègue puis se mit à fixer longuement l'androgyne. Une solution? Alors le fait que Tom sente la présence pourrait l'aider? C'est probable, après tout, la relation qu'entretenait les jumeaux était souvent incompréhensible pour les autres. Le medecin semblait perplexe mais répondit tout aussi doucement à son collègue.

-Très bien, j'vais voir c'que j'peux faire.

Il souria brièvement à son collègue puis, une fois que ce dernier fût reparti, il serra la main de Bill, un léger sourire aux lèvres.

-Alors, Bonh..Bill...Ton frère t'aime beaucoup..
-Je sais, c'est normal. C'est mon frère.
-Oui mais..apparemment tu fais battre son coeur.
-Si vous avez quelque chose à dire, dite le..
-Non. J'préfère encore te montrer, mais pas maintenant, repose toi un peu.
-J'ai pas envie.

Le medecin fronça légèrement les sourcils puis se leva de sa chaise, lâchant alors la main de Bill qui, pour le coup, se sentit complètement perdu. Il suivit l'homme du regard même si ce dernier n'avait juste fait qu'un pas vers les différentes machines.

-Bon, on va changé de chambre.
-Pourquoi?
-Tu verras.

Un léger sourire malicieux s'afficha sur le visage du jeune medecin. Bill restait perplexe une fois de plus, il n'aimait pas trop ces changements trop radicaux mais visiblement, il n'avait aucun choix.
Le medecin vérifia que la perfusion était bien fixée au barreau du lit puis sortit Bill de la chambre, sur son lit, pour le conduire dans la chambre de son frère.

Le silence régnait dans la chambre. Un silence qui m'insupportait . Être dans le comas n'avait déjà rien de positif, mais si en plus on me laissait seul, cela devenait une horreur. J'avais peur de tout, peur de la mort surtout.. oui, je connaissais très bien le sujet "mort après X temps de comas profond". Et si ça m'arrivait? Oh non.. j'vous en supplie, pas ça!
Heureusement, je ne restai pas très longtemps seul. Mon ami le médecin revint peu de temps après et reprit sa place à mes côtés. Quand il me parla, je compris de part sa voix qu'il souriait. Qu'est-ce qu'il avait put faire, entendre, dire pour sourire?

- Alors Tom, tu vois, je ne t'ai pas laissé longtemps.

J'aurai tellement aimé le remercier, lui répondre, ou juste lui sourire. Mais je n'y parvenais pas malheureusement.
Par la suite, j'entendis à nouveau un bruit de feuille. Il se remit à lire mon dossier à voix haute. Cela me faisait penser à quand maman nous racontait des histoires pour nous endormir à Bill et moi quand nous étions petits. La bonne époque, une nouvelle fois..

- Alors, où en étais-je? Ah oui.. jumeau de Bill Kaulitz.

Une nouvelle courte accélération du côté de mon coeur, ce qui fit sourire le médecin.

- Tu dois surement beaucoup tenir à lui.. les jumeaux sont souvent liés par quelque chose que tout autre être humain ne comprend pas.

Ah ça, si seulement il savait le lien qu'il y avait entre Bill et moi. Un lien tellement fort, tellement incassable.. tellement beau.
Par la suite, il continua à lire mon dossier, le commentant de temps à autres, me demandant même mon avis en tentant de s'imaginer ce que je lui répondrai. J'avais de la chance, ce médecin était très gentil.
Puis, j'entendis la prote s'ouvrir, suivit par un bruit de roues ou quelque chose dans le genre. Le médecin se leva et s'éloigna pour parler. Je n'entendis rien de la discussion, tout ce que je sais, c'est que le médecin revint vers moi et me caressa doucement le front en me murmurant d'une voix douce et rassurante:

- Ton frère est là Tom..

*BIIIIP* encore. Bill? Bill est là? Oh mein Gott, Billou!

L'androgyne était agacé, et Tom aurait pû être là, il aurait sûrement prévenu qu'il ne fallait mieux pas enervé l'androgyne. Il avait un sale caractère. C'est donc pour cette raison que le brun avait les sourcils froncés tout le long du trajet et ne cessait de se plaindre. Il changeait pourquoi? Et pourquoi ce medecin qui était pourtant adorable ne lui avait rien dis? C'était tout simplement inssuportable.

-Mais on va où?!
-Ca fait 10 fois que tu m'demandes Bill. T'inquiète pas
-Mais..
-Chut, on est arrivé.

Le beau brun lui tira méchamment la langue, ce qui, evidemment, fit rire le medecin qui leva les yeux au ciel.
L'androgyne lui, tourna la tête et vit un deuxième lui.

*AH non!!*

Quel imbécile.. Il n'a pas remarqué tout de suite qu'il s'agissait de son frère. Il avait vraiment eu peur de devoir partager sa chambre avec un inconnu.
Bill, trop pressé, voulut se pencher pour attraper sa main mais la douleur de ses côtes l'en dissuada bien vite.

-Côtes à la con!
-Roo.. allez.. j'reste avec vous..

Le medecin ne s'incrustait pas non, c'était juste par simple précaution.
Il savait que le coeur de Tom réagissait quand on parlait de son frère, il risquait alors de réagir plus en le sentant aussi proche de lui.
L'androgyne fit très attention à ses côtes puis laissa tomber sa main sur le lit de son jumeau, cherchant à tâtons son corps comateux.
Chouette, ses dreads, c'est mieux que rien.

-Tom. Tu m'l'as f'ra pas à moi, j'sais que tu peux t'battre.

Le medecin regardait Bill attentivement. L'entendre parler de cette façon à Tom le touchait. C'est normal, une relation aussi forte que la leur ne peut qu'être touchante. C'est tellement beau.

Bill? Bill? Parle-moi! T'es où? P'tin dis-moi que tu vas bien..
Tous ces mots, j'aurai tant aimer les prononcer pour de vrai. Mais je ne réussis meme pas à entrouvrir ma bouche. On me disait que Bill était là et pourtant je ne l'entendais pas. Intérieurement, je paniquais quelque peu et pourtant, physiquement je restai de marbre, yeux fermés, l'air paisible.
Je sentis un affolement autour de moi sans savoir ce qu'il se passait. Puis soudain, j'entendis une voix, cette voix que j'aimais tant entendre.

-Côtes à la con!

C'était Bill! Il était là, près de moi. Mon coeur accéléra légèrement suite à cette constatation. Il garda ce rythme légèrement plus rapide tout le long, simplement parce que je sentais sa présence. Il était près de moi, et c'était la seule chose que je souhaitais.
Je sentis sa main tâtonner le lit à l'encontre de mon corps et nouer un contact avec mes dreadlocks. En temps normal, je déteste qu'on touche à mes cheveux.. mais venant de Bill, tout est différent. Je lui permets tout! Il est le seul à avoir le droit entier par rapport à moi.
Je l'entendis me parler, ce qui accéléra encore un peu mon coeur. Mais il est gentil Bill.. me battre, je ne fais que ça depuis tout à l'heure. Mais bon, jsute pour lui, je redoublais d'effort et fis mon maximum pour tenter d'ouvrir les yeux ou bouger, dire quoi que ce soit.

*Allé, putin.. ouvre les yeux! Ouvre les yeux!*

Avec un effort surhumain, je parvins à légèrement bouger mon indexe, ce qui n'échappa pas au regard du médecin. Il s'approcha, croyant d'abord avoir rêvé, mais non. Il sourit et regarda Bill.

- Il a bougé.. tu as vu?

Alors ils avaient vu? Quelle joie! Allé, Tom. Encore un effort!
Je redoublai encore mes efforts pour rebouger quelque chose, mais c'était plus dure que ce que j'imaginais. Pourquoi je n'y arrivais pas une seconde fois?

Soudainement, Bill comprit la signification de la phrase du medecin quand il disait que seul lui pouvait faire battre le coeur du dreadé. En effet, les machines faisaient un *bip* beaucoup plus forts et rapides. L'androgyne s'inquiétait mais le medecin fit bien vite de le rassurer. Forcément, quand on ne connait absolument rien en medecine, ça peut faire peur.
Bill serra doucement les dreads de Tom dans sa main mais ce n'était pas ça qu'il cherchait, il voulait sa peau contre la sienne.
Il fixait son corps, s'imaginant qu'il le touchait et son regard s'arrêta sur la main de son frère. Il avait bouger, le brun en était sûr.
Il regarda le medecin avec des yeux grands ouverts, ce qui fit sourire ce dernier.

-J'ai vu!! Mais..Tom..recommence, regarde moi..parle moi..
-Doucement bonhomme.
-Bill!
-Désolé, doucement Bill, ne le fait pas stresser, il va y arriver.
-Je veux le toucher. Donnez moi au moins sa main..

Le medecin se releva, le sourire aux lèvres puis, comme Bill ne pouvait pas faire de mouvement à cause de ses côtes fracturées, c'est le medecin qui mit la main du dreadé dans celle de l'androgyne. Ce dernier sentait son petit coeur s'accélérer. Enfin il pouvait toucher son dreadé, le rassurer. D'ailleurs, il lui caressa doucement avec son pouce et lui dit, tout doucement.

-Tomi, je t'aime tu sais. Tu restes pas loin de moi hein...J'ai besoin de toi.

Bill fixait avec attention son frère, guettant chaque moindre mouvement.

Les paroles de Bill me boostèrent intérieurement. Je sentais qu'il était là, avec moi, et cela ne me donnait qu'une envie: me réveiller et continuer une vie normale à ses côtés. C'est pour cela que je donnai encore plus, que j'allai chercher au fin fond de mes tripes pour tenter d'ouvrir les yeux ou bouger à nouveau.
Puis, quand le médecin prit ma main pour la mettre dans celle de Bill, mon coeur accéléra une nouvelle fois, sous le regard satisfait du médecin. Je sentais la tendresse débordante de mon jumeau et cela me donnait une énorme envie de me battre. Je réussis, après d'énormes efforts, à rebouger mon indexe et à légèrement froncer les sourcils.
Mais mon visage reprit vite fait son côté serein, car après avoir accélérer, mon coeur se mit à ralentir. Il faisait le contraire de ce que je souhaitais. Les "bip" devenaient de moins en moins réguliers, les montagnes se dessinaient de moins en moins sur l'écran de la machine, ce qui alerta le médecin. Il se leva et s'approcha de la machine pour taper dessus, voir si elle débloquait. Et constatant que non, il vint vers moi et attrapa ma main libre pour mesurer mon pouls. Mon coeur ralentissait de plus en plus et le médecin commençait à s'affoler quelque peu. Quant à moi, je stressai complètement. La mort? Non, pas maintenant merde!

*OUVRE LES YEUX PUTIN TOOOM !!!*

Et là, comme par miracle, mon coeur repartit soudainement dans un rythme rapide, trop rapide. Le médecin n'y comprenait plus rien et sortit un téléphone pour appeler de l'aide.Moi, je me battais toujours autant pour me sortir de cette situation.

*Alléé bordel, tu peux le faire! Pense à Bill.. Réveille-toi MERDE!*

Et là, on ne sait pas quel miracle, je me mis à tousser. Je réussis ensuite à entrouvrir mes yeux, alors que mon coeur reprenait un rythme normal. Je regardai autour de moi, un peu déboussolé, la respiration saccadée, toujours en toussotant. Je réussis à tourner la tête vers mon frère et à simplement murmurer son prénom.

- Bill....

-Tom! Putin j'ai eu peur!

Si seulement il savait à quel point j'avais eu peur moi aussi. Je croyais vraiment que la Mort allait venir me fauché la tête pour m'emmener dans son royaume. Qu'est-ce que cela me faisait du bien de pouvoir juste voir la lumière de la vérité.. le visage de mon double.
Mais ce côté positif de la vie réelle disparu bien vite. Je me remis à toussoter faiblement, ce qui me tira horriblement au ventre. Le médecin était entrain de vérifier si tout allait bien. Moi, je remis subitement ma tête droite en grimaçant.

- Aïe..
- Oula, attends gamin.. attends.

Attendre quoi? Mon ventre souffre mon chère? Que voulez-vous que j'attende?
Je gémis légèrement suite à la douleur ressentie alors que le médecin s'empressa de changer la poche de ma perfusion, bougeant au passage l'aiguille implantée dans le dos de ma main. Merci monsieur --'.

- Voilà, je t'ai mit une poche avec des anti-douleurs.
- J'ai mal au ventre..
- Ca va passer, ne t'inquiètes pas.

J'avais parler tellement faiblement, on aurait pu croire que j'avais hurlé non-stop pendant des journées entières, jusqu'à ne plus avoir de voix.
Je retournai ma tête pour regarder mon jumeau et je vis qu'il pleurait. J'aurai aimer le prendre dans mes bras, essuyer ses larmes, mais c'était impossible, j'avais trop de peine à bouger. Je ne pus que serrer doucement, sans force sa main et le rassurer en parlant très faiblement.

- C'est bon Billou.. j'suis là.. j'suis pas mort..

Des mots qui me rassuraient moi-même. Je n'étais pas mort..